David Darts. Pirate Box, le partage sans le flicage

«Pirate Box, le partage sans le flicage.» Marie Lechner. Libération

«Bien que le peer to peer existe toujours, les internautes partagent peut-être moins volontiers leurs fichiers, de peur de tomber sous le coup de la loi ou d’être surveillés. La Pirate Box garantit la liberté d’échanger librement et en tout anonymat, sans être épié en permanence par les mouchards du Web.

Posée dans un lieu public, la Pirate Box crée autour d’elle un réseau autonome. Les gens qui recherchent un réseau wi-fi voient apparaître l’icône «Pirate box, share freely». Lorsqu’on s’y connecte, au lieu d’Internet, c’est une tête de mort qui s’affiche dans le navigateur. Et propose de tchater anonymement, de télécharger des documents, des musiques ou des vidéos, ou encore de déposer ses propres fichiers.

La Pirate Box ne comporte aucun outil permettant de tracer ou d’identifier les utilisateurs. «Si quelqu’un de mal intentionné, ou la police, saisit la boîte, il ne pourra jamais savoir qui s’en est servi», clame son inventeur, David Darts, responsable du département Art de l’université de New York. L’outil, facile à construire et à utiliser, tient dans une lunchbox métallique d’écolier. A l’intérieur, un routeur wi-fi, une clé USB et une batterie, l’ensemble tournant sur des logiciels open source.

David Darts a mis en ligne un guide pour fabriquer sa propre box, mettant gratuitement à disposition son logiciel. Toute une communauté de geeks a depuis affûté son système de communication mobile, le miniaturisant ou le déclinant pour transformer un portable, un smartphone ou une clé USB en Pirate Box (pour quelque 40 euros). Certains rêvent déjà de créer un réseau parallèle fait d’une série de Pirate Box interconnectées.»

http://daviddarts.com/piratebox/