mai 2010

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A la manière de Reclaim the Streets, expo dans le rectangle d’une place de parking, rue de la Roquette, Paris 11e, samedi 15 mai 2010.


Skulls dans l’atelier.


by Nilbog

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Les mots mêmes d’un leitmotiv old style résonnent dans cet intitulé de Master: Cultural Tourism, vraiment d’actualité.
http://www.tourism-culture.com/teaching.html

«Tout déplacement sur une surface plane qui n’est
Pas dicté par une nécessité physique est une forme
Spatiale d’affirmation de soi qu’il s’agisse de bâtir
Un empire ou de faire du tourisme.» (in Film Socialisme. Jean-Luc Godard)

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Le partage du sensible sous-titré esthétique et politique. Concept séduisant. Quel est-il? Ce petit livre un peu ancien (paru en 2000) est à lire en détail pour en apprendre les expressions qui le déclinent et qu’en restera-t-il pour nous?  Comment on passe du politique au sensible, à la notion de politisation du sensible, qui pourrait être la clef du devenir de l’art actuel. L’art dit contemporain s’en approche parfois, mais on tablera plutôt sur ce qu’on dit art des nouveaux médias, explosés dans tous les supports médiatiques ambiants (un liquide amniotique comme a dit Christian Bernard). Ce qui suit est issu d’une prise de notes, fragmentée, sur un cahier Muji au stylo uniball/Signo, 0,38.
«Le partage du sensible, c’est ce système d’évidences sensibles, qui donne à voir en même temps l’existence d’un commun et les découpages qui y définissent les places et les parts respectives. […] Le citoyen, dit Aristote, est celui qui a part au fait de gouverner et d’être gouverné. Les artisans, dit Platon, ne peuvent s’occuper des choses communes parce qu’ils n’ont pas le temps de se consacrer à autre chose que leur propre travail.
Le partage du sensible fixe donc en même temps un commun partagé et des parts exclusives. Cette répartition des parts et des places se fonde sur un partage des espaces, des temps et des formes d’activité qui détermine la manière même dont un commun se prête à participation et dont les uns et les autres ont part à ce partage.
[page 13] Le partage du sensible fait voir qui peut avoir part au commun en fonction de ce qu’il fait, du temps et de l’espace dans lesquels s’exerce cette activité. Avoir telle ou telle ‘occupation’ définit ainsi les compétences ou les incompétences du commun. Cela définit le fait d’être ou non visible dans un espace commun doué d’une parole commune etc. […] Il y a à la base une esthétique […] pas ‘l’esthétisation’ de la politique propre à l’âge des masses (Benjamin) mais au sens kantien ‘comme le système de formes a priori déterminant ce qui se donne à ressentir’, un découpage des temps et des espaces, du visible et de l’invisible, de la parole et du bruit, qui définit à la fois le lieu et l’enjeu de la politique comme une forme d’expérience.
La politique porte sur ce qu’on voit et ce qu’on peut en dire, sur qui a la compétence pour voir ou la qualité pour dire, sur la propriété des espaces et les possibles du temps.
C’est à partir de cette esthétique première qu’on peut poser les questions des
pratiques esthétiques [définies] comme les formes de visibilité des pratiques de l’art, du lieu qu’elles occupent, de ce qu’elles ‘font’ au regard du commun. [‘ça le fait’ dit-on vulgairement]
les pratiques artistiques sont [elles] des ‘manières de faire’ qui interviennent dans la distribution générale des manières de faire et dans leurs rapports avec des manières d’être et des formes de visibilité.

à suivre
http://www.trampoline.org.uk/tracingmobility/about