avril 2013

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Le MBTC, Mind fullness-based cognitive therapy, «théorie cognitive fondée sur la pleine conscience, associe les dernières découvertes de la science à des formes de méditation qui ont fait la preuve de leur efficacité clinique en médecine comme en psychologie.» Et le livre acheté au rayon Bien-être chez Gibert, bd Saint-Michel, mais non lu à ce jour avec un CD : Méditer pour ne plus déprimer, la pleine conscience, une méthode pour vivre mieux. Les textes sont des fondateurs de la méthode Mark Williams, John Teasdale, Zindel Segal et Jon Kabat-Zinn, préface de Christophe André, Odile Jacob, 2013

La remédiation cognitive selon Nicolas Franck, Psychiatre, PUPH, Chercheur à Institut des Sciences Cognitives, Lyon
http://www.canal-u.tv/video/canal_u_medecine/cnipsy_2010_marseille_remediation_cognitive_en_condition_ecologique.6320
http://www.programme-recos.ch/

Denis Leguay à l’initiative du collectif « Pour une psychiatrie de progrès »
http://psychiatriedeprogres.kazeo.com/

 

Vu dans la Galerie des Galeries Lafayette*. Des reproductions photographiques de pages de journaux et d’affiches, montées sous profilés plastiques et accrochées à des cintres à pinces pour pantalons ou jupes, sur toute la longueur d’un portant : un des éléments de l’exposition 1912-2012 : Chroniques d’un parcours créatif (16 octobre 2012 au 26 janvier 2013)
À l’occasion des 100 ans de la construction de la Coupole, les Galeries Lafayette célèbrent ce monument Art nouveau. L’exposition a été realisée par Rem Koolhaas – et son bureau d’étude OMA – et Yann Kersalé.
* Cette galerie est une sorte de grotte aussi (voir ci-dessous)

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Beau comme Léo… Moi je trouve qu’il ressemble à Nicole… © Gérard ou Nic

Libération, 22 avril 2013. Interview Par CORALIE SCHAUB
Alors que le pays cherche désespérément la voie de la croissance, Vincent Liegey, coauteur du livre Un projet de décroissance (Utopia, 2013), propose d’autres pistes pour sortir de la crise.

«Prôner la décroissance alors que le chômage explose, n’est-ce pas indécent ?

La croissance n’assure pas le plein-emploi, c’est un mythe : depuis quarante ans, le PIB a augmenté mais le chômage s’est accru. Ce qui est irresponsable, c’est d’imposer des plans d’austérité aux conséquences humaines dévastatrices et d’espérer le retour de la croissance en fermant les yeux sur l’effondrement écologique. On ne peut pas croître infiniment dans un monde fini.

Le terme décroissance fait peur…

C’est un mot provocateur pour ouvrir un débat de fond. Que produit-on ? Comment ? Pourquoi ? La croissance nous impose de produire toujours plus de choses inutiles en épuisant les ressources. Comment en sortir, inventer une société valorisant les relations humaines, un autre rapport à l’outil, la production, la nature ? Ce qui se passe en Amérique latine autour du «buen vivir» [«bien vivre», ndlr] nous intéresse. Ce n’est surtout pas revenir à la bougie. La première des décroissances doit être celle des inégalités.

Concrètement, comment faire ?

D’abord sortir de la religion de l’économie. Se réapproprier la création monétaire, ne pas rembourser la part de la dette illégitime, nationaliser tout ou partie du système bancaire, interdire les paradis fiscaux, taxer les transactions financières. Et instaurer un revenu maximum acceptable (RMA), autour de quatre fois le revenu minimum, contre un rapport de 1 à 4 000 aujourd’hui. Parallèlement, nous proposons une dotation inconditionnelle d’autonomie (DIA) afin de garantir à chacun, de la naissance à la mort, une vie décente et frugale. Il ne s’agit pas d’un revenu minimum en euros, mais d’une dotation démonétisée. Un logement pour tous, c’est possible dans nos sociétés riches. Comme une autre répartition des terres agricoles ou une réappropriation du foncier pour installer des ateliers de fabrication, recyclage ou réparation. Certaines ressources doivent être gratuites, dans la limite du nécessaire. La DIA pourrait être versée en droits de tirage. Au début du mois, le compteur de gaz ou d’eau serait négatif d’un certain nombre de m3 définis localement, démocratiquement, en fonction d’une utilisation qui paraît sensée. Nous préconisons aussi des droits d’accès gratuit à des services publics : éducation, santé, transport, culture, information…

Vous menacez le droit de propriété ?

Sa remise en cause mène souvent à des systèmes autoritaires. Or, nous voulons une transition démocratique. Le défi est d’ouvrir un débat pour rénover ce droit quand il s’oppose au bon sens, à certains droits humains. Cela demandera du temps, du courage politique. Mais le système actuel n’est plus tenable. Expulser ceux qui n’arrivent plus à rembourser leur emprunt à cause de l’austérité, c’est une violence extrême. Une forme d’écofascisme qui pousse les gens vers la misère. A rebours de cette barbarie, de cette récession subie imposée par l’oligarchie, nous proposons une décroissance choisie et démocratique.

Ne défendez-vous pas une société d’oisifs assistés ?

Au contraire ! Les gens seront autonomes et responsables. On pourrait parler de société autonome ou conviviale, en référence aux réflexions de Cornelius Castoriadis et d’Ivan Illich. L’idée est de se libérer de l’asservissement à un travail subi qu’on connaît depuis la première révolution industrielle dans les systèmes capitaliste comme communiste. D’aller vers des activités volontaires et épanouissantes, se réapproprier son choix de vie, ses productions, ses solidarités. De tendre vers bien plus de démocratie, au sens noble : les décisions sont prises collectivement, localement, par les personnes concernées.

N’est-ce pas un repli sur soi ?

Surtout pas. Nous voulons une relocalisation ouverte. Il faut produire localement – cela a un sens écologique et humain -, mais garder les frontières ouvertes pour les biens et surtout pour les personnes : voyages et rencontres favorisent le bien-être et la culture.

Vous comptez sur «une forte adhésion de tous». Vous rêvez un peu, non ?

La transition est déjà en marche. De plus en plus de gens, piégés par l’endettement, un travail stressant et l’obsolescence programmée des objets, se rendent compte de l’absurdité du système. Et les alternatives se multiplient à toute vitesse : circuits courts, associations pour le maintien d’une agriculture paysanne [Amap], monnaies locales, permaculture… Au quotidien, les citoyens s’organisent des espaces de liberté, expérimentent de nouvelles manières de vivre ensemble. Les plus jeunes s’approprient les techniques de communication non violentes, on l’a vu avec des mouvements comme les Indignés. Nous restons archiminoritaires, mais la dynamique est intéressante. Il suffirait de peu pour que l’on bascule.

Les résistances sont fortes…

C’est vrai de la part des élites. Enfermées dans le mythe de la croissance, elles affirment qu’il n’y a pas d’alternative. Elles défendent leurs privilèges.

Quid du financement ?

L’argument comptable est fallacieux. Regardez la nourriture : on en produit bien plus que nécessaire et un milliard de personnes souffrent de malnutrition. Il s’agit d’un problème d’organisation, de priorités. L’enjeu est de faire payer le vrai prix écologique et humain des choses. On ne côtoie pas les enfants qui ont fabriqué nos baskets en Chine. Dans une société relocalisée, on verrait les conséquences de nos achats.

In fine, utopie ou pas ?

La pensée est une utopie. Il faut être humble, avoir assez d’humour pour comprendre que c’est un dessein. Ne pas tomber dans le dogmatisme, vouloir créer l’homme parfait pour la société parfaite, mais se dire «tiens, je serais plus heureux si j’allais dans cette direction». Changer d’imaginaire.»

2013 Publie Un projet de décroissance.  Manifeste pour une dotation inconditionnelle d’autonomie, avec Stéphane Madelaine,   Christophe Ondet et Anne­ Isabelle Veillot. (éditions Utopia)

«J’ai mis quarante cinq ans à entrer et sortir de Paris.» Né en 1930, il quitte  Paris en 1975.

Suite à la demande de compte-rendu du livre d’Eric Bullot, Sortir du cinéma, qui cite Le Ballet mécanique de Fernand Léger & co

Dossier pédagogique (mais bien) du centre Pompidou
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-leger/ENS-leger.html

La tentation du cinéma : Le Ballet mécanique
Vieil article d’Hervé Gauville, bien aussi
http://www.liberation.fr/culture/0101213486-la-tentation-du-cinema-en-1923-fernand-leger-realise-le-ballet-mecanique

Rajoutons Entr’acte de René Clair et Picabia

http://www.ubu.com/film/frampton.html

http://cargocollective.com/

exemple: nos amis de Franciscopolis
http://www.franciscopolis.com/

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20130415-144522.jpg expo en cours(extraits)
« Peanuts
François Curlet has taken Charlie Brown, the famous star of the comic strip, as a kind of alter ego. In 2000, when “Peanuts” stopped being published in the magazine in which it was periodically published, he decided to seek a solution to the new problem of Charlie Brown and get him off the dole. In view of his professional experience, he prepared him a small cardboard cart for selling peanuts in the Paris underground as many people do in fact habitually do.This slightly malicious joke had a kind of whiplash effect, there and back, of considering Charlie Brown to be a real character and finding him the most suitable job for his skills, to present this sales cart in the context of an exhibition, in which we go back to the fiction terrain. And it is just here, in the fiction terrain, in that of art and culture,
that Charlie Brown, a character on the dole who sells peanuts in the street, on one of the lowest rungs of the ladder, reappears as Charlie Brown, the alter ego of the artist, as an example of the treatment received and of the place that art and culture occupy and what is taken care of in art and culture.

It does not seem to be chance that it is precisely Charlie Brown, an almost adolescent child, that is the character chosen by François Curlet as the object of some of his works, an artist who is bringing back the irreverent and questioning tradition of all the social conventionalism of Dadaism. Probably, those for whom Hugo Ball’s fancy dress corresponded to the category of ridiculous, will also slot into the same category the making of a flag out of wool with the zigzag motive of Charlie’s Brown’s jersey (Charlie Brown flag). However, it has a lot more to do with the absurd, not that of Charlie Brown, but that of the flags. »

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