http://videos.arte.tv/fr/videos/leonard_de_vinci-6573156.html
http://www.arte.tv/fr/6468542.html
Tout au long du film, on observe Cinzia Pasquali, qui, à l’aide de coton-tiges, de solvant et d’un scalpel, redonne vie, millimètre par millimètre, à la Sainte Anne de Léonard de Vinci.
«En bas du tableau, ce que l’on prenait pour le bord d’un gouffre se révèle être une onde qui baigne les pieds de sainte Anne. […] En suivant les épisodes de cette saga captivante, le spectateur, confronté de très près à l’activité de la restauratrice comprend la nature de l’intervention (qui va jusqu’au frottage mécanique à la surface du panneau! : on comprend que les puristes aient des frissons d’horreur…), mesure l’apport du traitement chimique et scientifique ainsi décidé: les couleurs d’origine sont retrouvées, comme les rapports ombre/lumière c’est à dire ce modelé si singulier s’agissant de Leonardo, dans la représentation des formes dans la lumière. Ainsi, le paysage et ses bleus lointains sont-ils enfin intelligibles (avec moulte détails: pont, maisons, village, ligne des crêtes montagneuses…); ainsi, le drapé bleu de la Vierge, celui qui, quand on couche la toile à l’horizontal à la forme d’un vautour (un milan précisément selon le propre songe relaté par Leonardo), dont tout ou presque des ombres était illisible depuis des siècles; sans omettre surtout, l’implantation des figures dans leur espace: un cadre restitué où l’eau s’écoule partout en cascades (côté gauche de la composition), constituant une atmosphère liquide et humide associée à la précision minérale des rochers également omniprésents. Le sol où se tiennent Sainte-Anne, La Vierge et l’Enfant pourrait être une espèce de promontoire, voire un îlot entouré d’eau coulante et jaillissante: nouveaux éléments pour une future interprétation qui ne tardera pas à se préciser.»
Les femmes [et les enfants], les pieds dans l’eau (liens >http://lantb.net/uebersicht/?p=652; http://lantb.net/uebersicht/?p=282