L’art et la parole : rhétorique de la commande

L’art et la parole : rhétorique de la commande, conférence de Bruno Latour, François Hers et Xavier Douroux. 6 mai 2010, Centre Pompidou.
«Il existe une demande d’art mais informulée, ou inarticulée. De l’autre, il existe une offre d’art mais organisée par le seul marché. Est-il possible de trouver une autre manière de lier les créateurs et les amateurs ? L’artiste François Hers a inventé, grâce au soutien de la Fondation de France, un dispositif original pour articuler une demande d’art et pour composer des œuvres originales à partir d’une autre conception de l’offre. Ce dispositif dit « des Nouveaux commanditaires » repose sur l’invention d’une fonction à part entière, celle du « médiateur » chargé de construire, par un lent processus d’expérimentation, un nouveau rapport à l’œuvre. A partir de cette expérience, Bruno Latour, François Hers et Xavier Douroux, directeur du Centre d’art contemporain Le Consortium à Dijon, interrogent la rhétorique de la demande d’art. Comment rétablir le dialogue, faire le lien entre l’offre et la demande hors de sa seule définition marchande ou de la seule autonomie de l’artiste ?»
Nos amis du French Artouch joue sur ce terrain, sur une page de blog très brève: http://french-artouch.blogspot.com, un site en construction http://www.french-artouch.com/epages/box4488.sf.
«French Artouch est un concept de galerie virtuelle qui relie directement la jeune création française avec le marché de l’art via notre site internet et un réseau de connaissance. Mission: Nous travaillons avec une palette d’artistes très diversifiée tant par leurs univers que par leurs techniques. Leur point commun est qu’ils sont de jeunes artistes,exerçant ou ayant exercés leur art au sein des plus prestigieuses écoles française telles que l’école des Beaux-Arts, les Gobelins, les Arts Décoratifs, l’école Estienne et bien d’autres. L’objectif est de faire connaître ces artistes en leur offrant la chance d’être référencés sur un site de qualité, de bénéficier de notre réseau et de notre expérience dans ce milieu très difficile d’accès. Notre but est également de promouvoir la jeune création française et de l’exporter avec un site internet international traduit en 4 langues, le français, l’anglais, l’allemand et l’espagnol. Ainsi nous leur offrons une réelle rampe de lancement.» + , + un lieu physique d’exposition, la Galerie 1161, 53 quai des grands Augustins – 75006 Paris.
Plus noble, à suivre à la rentrée, le lancement de l’Ecole des arts politiques de Sciences Po (SPEAP) par Bruno Latour. Présentation au Centre Pompidou qui soutient l’initiative le 1er juillet 2010 :
« Les arts et la politique ne sont trop souvent reliés que par l’art officiel de sinistre mémoire, la commande publique, ou, plus savamment, par l’explication que l’on donne parfois des œuvres d’art en terme de « pouvoir » et de « contexte social ». Or, il existe bien d’autres liens possibles entre la liberté que donne les œuvres et la liberté que recherche toujours, obstinément, la politique. Ces liens multiformes on les rencontre dès que l’on suit comment des citoyens, des élus, des activistes, des experts parviennent à briser les formes usuelles de représentation pour formuler à nouveau les problèmes, les affaires, les conflits qui les rassemblent et qui les divisent. La « chose publique » ne peut se composer qu’à la condition d’avoir assez de gens capables d’articuler les enjeux, de les représenter et de les composer à nouveaux frais. Les arts, les sciences, les politiques sont affaires d’articulation. Sans les artistes, nous resterions inarticulés. Sans les politiques, nous serions incapables d’articuler nos positions et d’en changer. Sans l’articulation du monde par les sciences, le monde resterait muet. »
Premiers éléments sur le site de Béton Salon http://www.betonsalon.net/spip.php?article225 et sur le blog de Richard Descoings http://www.richard-descoings.net/2010/07/05/lancement-du-speap-sciences-po-ecole-des-arts-politiques!