avril 2017

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http://www.metmuseum.org/art/collection/search/437346
Inter artes et naturam de Pierre Puvis de Chavannes, 1890-95, huile sur toile, 40,3 x 113,7 cm. « Puvis a fait cette réplique à petite échelle d’après le panneau central d’un triptyque qu’il a peint pour le Musée des Beaux-Arts de Rouen en 1888-90. Le projet s’inspire de la collection d’antiquités du musée et de la céramique et de la poterie produites localement. Ici, les hommes exhument des fragments architecturaux classiques et les femmes décorent la faïence sur la colline de Bonsecours, une banlieue de Rouen. Une vue panoramique sur la ville et la Seine se déploient au loin. L’exposition de ces copies a contribué à attirer l’attention sur les nombreuses commandes de fresques murales de Puvis pour les bâtiments publics en France; Celui-ci a été montré pour la première fois à Pittsburgh en 1898. » A voir au Metropolitan Museum of Art, New-York et en version originale fresque, dans l’escalier d’honneur du Musée des Beaux-Arts de Rouen. Richard Wattenmaker, dans son article « De l’influence de Puvis de Chavannes sur Vincent Van Gogh à la fin de sa vie » reprend des fragments de lettres de Vincent à son frère et sa sœur. Début juin 1890, après avoir vu le tableau Inter artes et naturam, Vincent le décrit dans une lettre: « Les personnages sont vêtus de couleurs claires, et on ne sait pas si c’est des costumes de maintenant ou des vêtements de l’antiquité. Deux femmes, toujours en longues robes simples, causent d’un côté, des hommes qui ont l’air d’artistes, de l’autre; au centre une femme, son enfant sur son bras, cueille une fleur [une pomme] sur un pommier fleuri. Une figure sera bleu myosotis, une autres citron clair, une autre rose tendre, une autre blanche, une autre violette. Le terrain, une prairie piquée de fleurettes blanches et jaunes. Des lointains bleus avec une ville blanche et un fleuve. Toute l’humanité, toute la nature simplifiée, mais comme elles pourraient être si elles ne sont pas comme cela. Cette description ne dit rien —mais en voyant le tableau, en le regardant longtemps, on croirait assister à une renaissance, totale mais bienveillante, de toutes les choses auxquelles on aurait cru qu’on aurait désiré, une rencontre étrange et heureuse des antiquités fort lointaines avec la modernité crueLe 20 juillet, il écrit : « «Je crois qu’il est possible qu’une génération future sera —et continuera d’être— préoccupée par les recherches intéressantes sur le sujet des couleurs et sur le sentiment moderne, et que ces recherches seront dans les lignes de Delacroix, de Puvis de Chavannes et auront autant de valeur qu’elles— et que l’impressionnisme en sera la source. Je commence à sentir de plus en plus que l’on peut considérer Puvis de Chavannes comme ayant autant d’importance que Delacroix, qu’il équivaut enfin aux gens dont le style constitue un jusqu’ici et pas plus loin, à tout jamais consolant.»


Texte du cartel du tableau exposé au Musée du Petit Palais, rez-de-Jardin Salle 05 à Paris : « Gustave Courbet. La Sieste pendant la saison des foins, 1867-1868, huile sur toile. Courbet commence son tableau de moisson en août 1867, alors qu’il séjourne en Franche-Comté, chez le docteur Ordinaire. Les fils de la maison, Marcel et Olivier, prêtent leurs visages aux faucheurs assoupis à droite. Après le Salon de 1869, où la toile reçoit un accueil plutôt négatif, Courbet modifie le premier plan en remplaçant une figure féminine assise près des bœufs par la nature morte d’un chapeau. Première œuvre de Courbet à entrer dans les collections de la ville de Paris. La Sieste est acquise lors de la vente après décès organisée à Paris en 1884. » Ou bien sur le site de Paris Musées : Description iconographique: A gauche d’une prairie, sous des arbres qui forment une voûte au delà de laquelle on aperçoit une voiture de foin, une paysanne et deux jeunes gens dorment, allongés dans l’herbe, auprès de deux couples de bœufs attelés. Commentaire historique: Ce tableau a été peint dans les montagnes du Doubs en 1867. Avant de l’exposer au Salon de 1869, Courbet y a supprimé une faneuse qui se trouvait originairement au centre de la composition. » Vu et apprécié ce jour à cause notamment de ce bel œil bovin triste appartenant à ce bœuf d’un beau beige au premier plan le front ceint d’un chiffon en toile épaisse protectrice tenue par un lien et de l’étrange topiaire [la voiture de foin] qu’on aperçoit dans la profondeur de ou du champ.


Dans cette video, Sonia livre son analyse de la place de la Nation schématiquement reconfigurée, en s’y promenant en tous sens selon « ses lignes de désir »*. * Chemins de traverse et lignes de désir par Sonia Lavadinho, collaboratrice scientifique, École polytechnique fédérale de Lausanne : « Le marcheur urbain, qu’il flâne ou qu’il se rende d’un pas pressé à sa destination, compose une partition qui lui est propre. Le degré d’intégration des piétons dans une ville et, partant, la cohésion de son réseau pédestre varient avec le degré de porosité de ses espaces publics et le degré de connectivité de ses rues. Regroupant des spatialités autant que des temporalités mouvantes, dont le sens est donné à interpréter à leurs usagers, ces territoires sont dès lors fréquentés par le plus grand nombre et deviennent des “espaces publics centraux”. En ce sens, le détournement des dispositifs d’aménagement par des pratiques imprévues et différenciées est souvent signe d’une vitalité propre au caractère centripète de ces espaces, vitalité qui tient aux degrés de liberté offerts. » On pense aussi à Michel de Certeau.

Depuis deux jours l’hiver est revenu.

« L’idée est de faire de Nation un parc traversé par les voitures, explique Pablo Georgieff (coloco). De lui donner une symbolique verte forte dans Paris. »



Une espèce de faux air du Triomphe de la République, le Dalou de la Place de la Nation

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