octobre 2014

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Vu, écouté et lu au Musée… Walzer à Berlin 1905-1913

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Vu à la Fiac

Trois œuvres et deux stands de galeries remarquables, par le minimalisme «supernormal» du choix des pièces et de la scénographie d’accrochage, comme des white cubes théâtraux à trois côtés, ouverts sur les allées de la foire.

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Jeanne Silverthorne, sculpture, Pins and Needles, 2013, rubber and steel, 14.5 x 7.5 x 7.5 cm Edition of 10
La pièce est présentée dans la première galerie remarquable: McKee Gallery, New York > www.mckeegallery.com

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Allen Ruppersberg, Three American Collectors/Collections, 2014, panneau perforé, photocopies plastifiées, boîte de crochets, 120 x 120 cm.
Galerie Micheline Szwajcer, Bruxelles. Présentée sur le mur extérieur de l’espace de la galerie. Aucun souvenir de l’espace proprement dit du stand.

Vanessa Safavi, My Head is a Box
La description de la troisième œuvre, installation présentée au sol dans l’espace de la Galerie Chert, www.chert-berlin.com
«Originellement présentée au musée Castello di Rivoli à Turin en 2013. My Head is a Box est une installation sculpturale et sonore composée de plusieurs jarres en céramique rappelant le style anatolien, et de sacs plastiques noirs éparpillés au sol. Quinze enceintes diffusent une mélodie sensitive, « auto-sensory meridian responses (ASMR), provenant de sons sélectionnés et compilés à partir de vidéos youtube puis édités par l’artiste.
Les ASMR correspondent à des sonorités familières provoquant des sensations auditives que l’on nomme vulgairement « orgasmes du cerveau ». Par exemple, on peut considérer le murmure comme l’ASMR le plus populaire, si l’on en croit les centaines de milliers de followers. L’émergence des ASMR peut donc être comprise comme une réaction au manque de réconfort et de chaleur présent dans l’environnement urbain, et qui favorise l’envie de renouer avec l’esprit subconscient. L’artiste pense que ces sonorités intimes remplacent celles de la nature dans le monde d’aujourd’hui et sont assimilées par les communautés numériques.»

La deuxième galerie remarquable est La Johnen Galerie, Berlin > www.johnengalerie.de

En cherchant Guy Brett, je tombe sur cette artiste brésilienne: « Mira Schendel (1919–1988) was one of Latin America’s most important and prolific post-war artists. With her contemporaries Lygia Clark and Hélio Oiticica, Schendel reinvented the language of European Modernism in Brazil. Tate Modern is staging the first ever international full-scale survey of her work. »

http://www.tate.org.uk/whats-on/tate-modern/exhibition/mira-schendel

Andrea Branzi, qui a fondé, en 1982, la Domus Academy, première école post-universitaire de design à Milan, estime que notre époque ouvre un champ des possibles. Entretien In Le Monde du jour

« Fin observateur des mutations de la société, quel regard portez-vous sur ce siècle ?

Elles sont finies, les grandes utopies du XXe siècle. Vouloir un monde plus juste, du bien-être pour tous… On a vu la faillite du système socialiste et celle du capitalisme. Dans les années 1980, on pensait que les religions allaient disparaître, balayées par la logique industrielle. Nous sommes au coeur d’une guerre religieuse. On pensait que la globalisation entre les hommes, les marchés et les territoires allait tout homogénéiser, et on voit des conflits locaux et des crises éclater. La société est tel un ectoplasme qui se développe de manière incontrôlée. Il faut accepter ce monde fluide et divers. Il n’y a plus de modèle définitif. Ainsi le design a gagné sur l’architecture moderne. Plus léger et fluide, le premier pénètre dans l’espace domestique. Il est capable d’apporter du bien-être dans le quotidien des hommes, par petites touches.

Quel conseil donnez-vous à vos étudiants ?

C’est une époque très excitante. Tout est en train de changer. Par exemple, le temps de travail et le temps libre se superposent. Le passé, le présent et le futur ne font plus qu’un. Il faut introduire dans la conception d’objets une nouvelle dramaturgie qui intègre la nature, à la base de toute réflexion sur la modernité. J’aime ces grandes villes indiennes où les bêtes et les hommes, la mort et la vie cohabitent. Au contraire, en Occident, on sépare les défunts des vivants. Les animaux sont souvent mis hors champ du design. Moi, je m’intéresse à cette contamination. Il faut s’inspirer des civilisations anciennes et convoquer de nouveau tous les thèmes essentiels de la condition humaine : la mort, la vie, l’éros et le sacré.

Le but est de susciter une émotion ?

Le but du design est de faire des objets qui ont une énergie expressive et une capacité poétique. Une chose qu’on aime voir, qu’on aime croiser, qui a une présence. L’objet n’est plus un bien que tout le monde peut s’approprier, mais au contraire il est devenu sélectif. Il ressemble à ces animaux domestiques qui vont jusqu’à choisir leurs maîtres et vivent comme des esprits bienfaisants dans leurs maisons. Regardez ce vase. On en trouve dans toutes les civilisations, même dans celles qui n’ont pas eu d’architecture. Voilà un objet inutile et indispensable. »

Propos recueillis par Véronique Lorelle

Vu sur Arte dans la série Let’s Dance

Rayahzone est le premier spectacle né du travail conjoint d’Ali et Hèdi Thabet. Trois danseurs, les frères Thabet et Lionel About, y incarnent trois entités : la raison, la folie et la mort. Entre danse et acrobatie, le trio virevolte et s’élance, l’un servant d’appui aux deux autres, dans un décor d’inspiration tunisienne, hors du temps. Dans cette chorégraphie mystique, le souffle est au centre de tout : les mouvements sont aériens, un flux invisible semble passer d’un performeur à l’autre au grès de leurs mouvements. Ici se brouillent les notions de verticalité et d’horizontalité pour mettre en lumière l’équilibre qui lie ces forces fondamentales. Une atmosphère méditative renforcée par un coeur soufi chantant une entêtante litanie. Rayahzone, une magnifique ode à la spiritualité et à la fraternité.

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Libé des Livres

Phrase superbe issue de ce livre de Poulet [introuvable] reprise dans le livre de Philippe Nys, le Jardin exploré, p. 150:
« Le corps humain est un jardin anglais ».

Il en est aussi question dans une communication intitulée « Conscience et réflexivité dans le dialogue de la Science et de la Littérature »
http://www.paulbraffort.net/science_et_tech/physique_et_autres_sciences/sciences%20humaines/cse_et_reflexivite.htm
Citation:
« A l’occasion d’une réédition de son livre Les métamorphoses du cercle [23] , Georges Poulet observait, dans un Post-scriptum :
presque insensiblement, l’ouvrage, en se développant, substitue au cercle métaphysique dont il reconstituait abstraitement le tracé, un autre cercle fait de sentiments, de réflexions, de rêveries, de prises de conscience, bref le cercle dans lequel toute pensée humaine s’entoure et au centre duquel elle siège naturellement [.] s’il y a quelque part des phénomènes qu’on peut décrire comme des « métamorphoses du cercle », c’est probablement dans les limites d’un espace rigoureusement subjectif qu’ils ont lieu. »

Trois modes de lecture offerts pour ce livre à lire en ligne ou à télécharger: version sonore, livresque et parchemin.
http://www.economist.com/news/essays/21623373-which-something-old-and-powerful-encountered-vault

Traduction de François Queyrel
http://rgi.revues.org/957?lang=fr
Lien vers William Hogarth, Analyse de la beauté : destinée à fixer les idées vagues qu’on a du goût, sur Gallica > http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k108389g.r=William+Hogarth.langer

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