La criminalité environnementale

In Le Monde du jour
Bois, faune, flore, déchets toxiques, mines sauvages : les trafics financent les groupes armés et le terrorisme

« Satao était l’un des plus grands éléphants d’Afrique. Il a été tué le 13 juin, dans la réserve naturelle de Tsavo, dans le sud-est du Kenya.  » Il a succombé aux flèches empoisonnées d’un braconnier, dont l’activité répond à une demande apparemment insatiable d’ivoire dans des pays éloignés, dénonce dans un communiqué l’organisation pour la protection de la vie sauvage Tsavo Trust. Une perte immense pour que quelqu’un puisse avoir un bibelot au-dessus de sa cheminée.  »
La mort de cet éléphant rejoint la longue liste des crimes environnementaux, si juteux qu’ils pourraient devenir plus rentables que les trafics de drogue ou d’armes. Ces nouveaux secteurs émergents de la criminalité mondiale représentent 213 milliards de dollars (environ 156 milliards d’euros) de ressources chaque année, selon Interpol.
 » C’est beaucoup plus que l’ensemble des sommes, 135 milliards de dollars, dépensées par les pays développés pour l’aide internationale en 2013 ! « , s’est ému Achim Steiner, directeur général du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), en présentant un rapport réalisé avec Interpol et consacré à cette question, mardi 24 juin, à Nairobi. Cent soixante-deux Etats sont réunis dans la capitale kényane jusqu’au 27 juin, à l’occasion de la première session de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (ANUE).
Le commerce des éléphants, comme celui de nombreuses autres espèces menacées, faune et flore, constitue non seulement un crime au regard de la biodiversité dont hériteront les générations futures, une hérésie pour le développement économique et social de nombreux pays, mais surtout une véritable menace pour la sécurité de régions entières.
 » Les exemples sont nombreux où les réseaux criminels sont impliqués dans ces trafics, a expliqué au Monde David Higgins, représentant Interpol à cette assemblée de Nairobi. Des groupes armés, parfois des terroristes, ont besoin de se financer et peuvent vendre des êtres humains, de la drogue, des armes ou commettre des crimes environnementaux s’ils sont plus accessibles et plus rentables.  »
En Colombie, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) auraient pratiqué le trafic d’oiseaux protégés ; au Congo, l’ivoire et le charbon de bois financeraient des milices. En Somalie, au Soudan, en République centrafricaine, au Mali, au Niger… là encore l’ivoire et, surtout, le charbon de bois.
En Afrique, 90 % du bois consommé est destiné au chauffage sous la forme de charbon.  » Le besoin de cette énergie va croissant, il est lié notamment à l’urbanisation massive et le commerce illégal représente une perte de 1,9 milliard de dollars – 1,4 milliard d’euros – , chaque année, pour les pays africains, estime Christian Nellemann, responsable du rapport pour le PNUE. Les groupes armés locaux pourraient tirer de ce trafic de charbon de bois jusqu’à 289 millions de dollars par an.  »
Le rapport précise que, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la production de charbon de bois a atteint 30,6 millions de tonnes en Afrique en 2012. Quelque 1 900 trafiquants auraient été identifiés pour seulement 300 officiels dans le commerce d’exportation.  » Des images par satellite indiquent un vaste trafic illicite, impliquant des exploitations de bois illégales dans des zones protégées « , écrivent les auteurs.
Les sommes que ces exportations illégales représentent, à destination notamment de l’Arabie saoudite, d’Oman, du Yémen, etc., seraient équivalentes à celles du marché de l’héroïne en Afrique de l’Est combiné à celui de la cocaïne en Afrique de l’Ouest.
De quoi mieux comprendre la montée en puissance de ces crimes environnementaux qui, selon M. Higgins d’Interpol, auraient été multipliés par cinq au cours des vingt dernières années.
Mais il reste difficile de dresser un portrait-robot de ces nouvelles mafias. Les anciennes, comme en Italie, tirent depuis longtemps une partie de leurs revenus du marché des déchets. Les Russes se sont tournés depuis longtemps dans le commerce illégal d’esturgeon et de caviar, tout particulièrement dans la République du Daguestan.
Les nouveaux réseaux criminels se sont spécialisés, selon Interpol, dans l’ivoire, le bois tropical ou certaines espèces utilisées par l’industrie pharmaceutique ou la médecine traditionnelle : reptiles, singes, poissons, antilopes, tigres, pangolins, etc.
Des sommes considérables échappent ainsi aux économies souvent chancelantes des pays en voie de développement. Un argumen qui, espère le Programme des Nations unies pour l’environnement, devrait convaincre les pays à intensifier la lutte contre les trafics.  » Il s’agit d’avancer dans la circulation et l’échange d’information pour être plus efficace. Nous avons déjà défini quelles sont les espèces menacées, nous connaissons la nature de ces crimes environnementaux, précise Achim Steiner. Mais certains pays n’ont pas toujours les moyens de lutter. Quand vous voyez ceux employés contre le trafic de drogue en Amérique centrale et aux Etats-Unis et le bilan souvent décevant, vous pouvez imaginer ce qu’il va falloir investir et le temps nécessaire pour obtenir des résultats contre les crimes environnementaux.  »
A l’occasion de cette première session de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, un symposium mondial sur la primauté du droit en matière d’environnement devait inviter, jeudi 26 juin, les présidents de cour suprême, les juges, les procureurs généraux, les praticiens et les experts à discuter des voies et des moyens par lesquels le développement et la mise en oeuvre du droit environnemental doivent déboucher sur des résultats  » justes et équitables, notamment des lois appropriées et réalisables « .
Reste une question : comment évaluer la valeur d’un animal, d’un arbre, d’un écosystème autrement que par son prix sur le marché ?
 » Un éléphant vaut-il plus mort que vivant ?, s’interroge David Higgins. Couper du bois rapporte à l’économie locale, mais un glissement de terrain favorisé par la déforestation qui détruit un ou plusieurs villages n’est-il pas plus coûteux ? «  »
Rémi Barroux

Une activité juteuse
Crimes environnementaux Ils représentent plus de 156,6 milliards d’euros par an.
Faune et flore Le trafic illégal, hors bois et pêche, atteindrait 17 milliards d’euros par an.
Bois L’exploitation illégale représente une perte de 22 à 73,5 milliards d’euros chaque année (de 10 % à 30 % du marché mondial).
Pêche L’activité illégale représente de 8 à 22 milliards d’euros.

Wittgenstein. Fortnum and Mason

« Je puis fort bien imaginer quelqu’un qui penserait que les noms de « Fortnum » et « Mason » vont bien ensemble. »
Ich könnte mir denken, dab Einer meinte, die Namen « Fortnum » und « Mason » pabten zuzammen. »
« I could imagine someone thinking that the names « Fortnum » and « Mason » fitted each other »- C&V 1941
Wittgenstein

Kenneth Goldsmith. Conceptual writing and poetry in the digital age.

No Such Thing as Writer’s Block from Frieze on Vimeo.

Kenneth Goldsmith, Printing out of the internet >http://printingtheinternet.tumblr.com/
Le projet expliqué : http://knowyourmeme.com/memes/events/printing-out-the-internet:

Overview
Printing Out the Internet is a conceptual art project orchestrated by Kenneth Goldsmith, the Poet Laureate of the Museum of Modern Art (MoMA) and the curator of the literary resource site Ubu Web.[1] The project was launched in May 2013 as a memorial to the late programmer and activist Aaron Swartz who committed suicide in January 2013. The project was on display at LABOR[12] art gallery in Mexico City, Mexico from July 26th – August 31st, 2013 and by the end of the project, more than 10 tons of paper[6] had been sent in from more than 20,000 contributors.

Background
On May 22nd, 2013, Kenneth Goldsmith created the single topic Tumblr blog Printing Out the Internet[13], issuing a call for submissions[14] that day. Readers were invited to participate in the project by printing out anything they found online and mailing it to the art gallery LABOR in Mexico City. The intended goal was initially to print out the entire internet, filling a space of more than 500 square meters (nearly 5382 square feet) with paper. The first post suggested sending in personal documents, like one’s Gmail inbox or blog, as well as archives from sites like Wikipedia, the New York Times and WikiLeaks. It was also noted that all the submissions would be recycled at the end of the show. Additionally, a Facebook page[15] and Twitter account[16] were created to draw more attention to the project. By the end of the project, more than 20,000 people had sent in printed objects. All of their names were collected and posted to a Tumblr blog.[29]

Qu’est-ce que Know Your Meme http://fr.wikipedia.org/wiki/Know_Your_Meme
Qu’est-ce qu’un mème internet [internet meme]? http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A8me_Internet
Qu’est-ce qu’un Troll? http://www.bodyspacesociety.eu/2012/03/24/pour-une-sociologie-du-troll/

Albert Bartholomé. Monument à Rousseau. 1909

RousseauSculpture
Monument à Jean-Jacques Rousseau, Panthéon. Commande de 1909.
La Philosophie entre la Vérité et la Nature, à gauche la Musique, à droite la Gloire.
Tout expliqué sur http://parismyope.blogspot.fr/2011/05/les-pierres-blanches-de-bartholome-1.html :

«Le deuxième centenaire de J.-J. Rousseau
Le comité du deuxième centenaire de J.-J. Rousseau s’est réuni hier à son siège social au Panthéon, sous la présidence de M. Hippolyte Buffenoir. Parmi les personnes présentes on remarquait MM. le baron Alfred Rousseau, petit-cousin de J-J. Rousseau, le statuaire Bartholomé, Gabriel Séailles, professeur à la Sorbonne; Louis Dumur, Mathias Morhardt, etc. Le secrétaire général, M. Princet, a donné lecture d’une lettre de M. Poincaré, président du conseil, qui accepte de faire partie du comité d’honneur des fêtes commémoratives des 29 et 30 juin prochain, comité d’honneur dont font partie déjà plusieurs membres du gouvernement MM. Léon Bourgeois, Steeg et Guist’hau. Le comité s’est occupé ensuite de la publication de son Bulletin officiel et de l’organisation de diverses manifestations qui vont avoir lieu en province. On sait qu’outre la cérémonie officielle du Panthéon, des solennités auront lieu à la Sorbonne et au Trocadéro.

D’autre part le Conseil municipal de Paris a décidé, comme on sait, sur la proposition de M. Paul Fleurot, et de cinquante-deux de ses collègues, d’organiser un gala à l’Hôtel de Ville et une fête populaire. Des fêtes auront lieu en outre le 16 juin chez le prince Radziwill à Ermenonville, et le 23 juin à Montmorency. Enfin le deuxième centenaire de la naissance de J.-J. Rousseau sera commémoré dans la plupart des villes où l’auteur des Confessions a séjourné et notamment à Lyon, à Grenoble, à Chambéry, etc. A l’issue de la réunion le comité des fêtes du centenaire a pu admirer le tombeau sculpté par M. Bartholomé et qui a été précisément transporté hier au Panthéon. On l’a provisoirement placé au pied du pilier sud-est qui soutient la coupole. Il produit là grand effet. Ses dimensions qui sont très restreintes il n’a pas trois mètres de hauteur s’harmonisent du reste d’une manière parfaite avec l’architecture du Panthéon, dont il a le bon goût de respecter les lignes nobles et sévères.»
Le Temps, 30 mars 1912.

Un nouveau rousseauiste Martin Rueff https://www.unige.ch/presse/archives/2012/rousseau.html
A fait la traduction et l’introduction au livre de Judith Butler (rousseauiste selon lui) Qu’est-ce qu’une vie bonne? http://www.payot-rivages.net/livre_Qu-est-ce-qu-une-vie-bonne–Judith-BUTLER_ean13_9782228910682.html