Mois : décembre 2013
Un Huyghe des années 90.
Pierre Huyghe. L’association des temps libérés, 1995, exemplaire du journal officiel sous vitrine, répertoriant les déclarations d’associations loi 1901, page stabilotée, exposition de Pierre Huyghe, Pierre Huyghe, au Centre Pompidou. Photo © jlb
Daté de 1995, L’association des temps libérés*, un bon concept abandonné au profit de l’organique voire du climatique (anthropocène? Huyghe latourien: «Entre écologiser et moderniser, il faut choisir», mais sous un cloud d’obsolescence humaine programmée).*«Fondée en 1995, l‘Association des temps libérés a pour objet « le développement des temps improductifs, pour une réflexion sur les temps libres et l’élaboration d’une société sans travail ». Pierre Huyghe fait s’écouler le temps de l’exposition hors de sa durée déterminée.» Micro-texte, cartel, guide de l’exposition, comprenne qui peut.
Lien vers le texte de Tristan Garcia, «Qu’est qu’être intense?» http://lantb.net/uebersicht/?p=7728
Le moment heureux de la psychiatrie italienne
http://www.unicaen.fr/puc/ecrire/ouvrages/psychiatries_histoire/26psychiatries_histoire.pdf »
Citation extraite du texte: « Pour Basaglia et pour Lacan, la folie n’est pas synonyme non plus de déficit, de perte, d’appauvrissement, d’invalidation. Le sujet de la folie n’est pas un sujet déficitaire, c’est un sujet éthique, qui fait un choix insondable*. La folie a du sens, la folie est compréhensible. »
*Lacan, 1946
Jean Oury. 31 janvier 2013
Jean Oury, audité à l’Assemblée Nationale sur la Santé mentale, le 31 janvier 2013
Il intervient d’une voix très douce, en deuxième position juste après le discours terrible statisticonophile de Frédéric Rouillon, –donc évitez Rouillon, appuyez sur la touche arrêt de la vidéo Rouillon, car cette première intervention se déclenche automatiquement à l’ouverture de la page,— puis descendez avec l’ascenseur jusqu’à l’intervention de Jean Oury, et écouter à partir de 8 mn 50 du début de sa prise de parole (Jean Oury s’est présenté dans ces huit premières minutes) après la question du médiateur qui le « recentre » gentiment en lui demandant ce qu’il souhaite dire sur la santé mentale et la psychiatrie et sur ses problèmes les plus importants aujourd’hui. Oury attaque alors « direct » sur les termes, discutables, et malheureux —hygiène mentale, créée en 1938, mot un peu lourd; maladie mentale, un terme discutable à reprendre de très près; un terme très malheureux, le terme handicapé psychique (1975) terme lourd– qui rétrécissent le champ de la psychiatrie. La psychiatrie qui ne serait pas une spécialité de la médecine, mais plutôt l’inverse.
Il convient de redéfinir la maladie psychiatrique. Le DSM, proposition qui fait des ravages et aboutit à des erreurs de diagnostic terrible. La fonction d’accueil ne doit pas être confondue avec l’admission.
http://videos.assemblee-nationale.fr/video.3888.1804653.sante-mentale–auditions-de-m-frederic-rouillon-hopital-sainte-anne-de-m-jean-oury-clinique–31-janvier-2013.
Oublier l’antipsychiatrie
Edward T. Hall & Erwin Goffmann. À étudier
Deux auteurs cités par Karen. Pour l’heure, Wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Erving_Goffman
http://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_T._Hall
Antje Dorn. Artiste
Signalée par E., «…une artiste allemande, comme toujours pas mal du tout»
http://www.antjedorn.de/index.html
Go! You sure? Yeah. Y aller….
http://www.poolproject.net/53/
Stan VanDerBeek, Movie-Drome, 1963–1966/2012. Installation view, « Go! You Sure? Yeah, » at LUMA /Westbau, Zurich. Courtesy the Estate of Stan VanDerBeek. Photo: Stefan Altenburger Photography, Zurich.
Rappel d’un compte-rendu de livre qui en parle.
Exposition et médias : Photographie, cinéma et télévision, (sous la dir. d’Olivier Lugon), L’Âge d’Homme, Collection « Histoire et Esthétique du cinéma », Série « Travaux », Lausanne, 2012 372 pages.*
«Le médium exposition,19e-21e siècle, en Europe et aux États-Unis, — exposition universelle ou exposition muséale —, reconfiguré par la photo, le cinéma et la télévision intégrés à elle au titre de « médias servant » ou de « médias servis », est ici l’objet d’un exercice de généalogie savante à 13 voix, média par média ou par médias associés : l’exposition Film und Foto de Lissitzky (Fifo), 1929, p. 197, les Funkausstellung, 1933 et 1935, télévision et photomontage« sous le signe de la croix gammée », p. 272 et 278, le multimédia du Movie-Drome de Stan VanDerBeek, 1965, p. 233, et des Nine Evenings du collectif Experiments in Art and Technology, 1966, p. 241. La vision actuelle désossée de l’exposition qu’offre le terme « dispositif visuel » proposé par Jean-Christophe Royoux peut ouvrir une voie aux seuls médias dématérialisés. Il ne resterait alors que l’électricité maîtresse du jeu et la dispersion généralisée d’images fixes et en mouvement des objets du monde, art compris, sur divers devices à écrans, mobiles et portables. Dès 1964, exposition et médias tendent à satisfaire au « besoin humain de traiter et de communiquer de plus en plus grandes quantités d’informations de plus en plus complexes » selon le designer Charles Eames qui réalise l’exposition The Information Machine, avec l’architecte Eero Saarinen pour le pavillon IBM de l’Exposition Universelle de New York, hymne au cerveau-machine, à l’ordinateur, p. 336. Mais le résidu, au sens noble, de tout cet ouvrage sur l’exposition et les médias pourrait être deux jeux de cartes : la House of Cards des Eames, 1952, cartes-images d’une grande variété de figures et motifs recto-verso, reproduites photographiquement en couleurs, et l’Atlas Mnémozine d’Aby Warburg, 1929, pensé comme un ensemble de fiches volantes comportant chacune une série d’images, reproductions photographiques en noir et blanc d’œuvres d’art et au-delà, pour composer des expositions pour soi. Ainsi, la photographie, substitut d’image mentale, et activatrice d’un cerveau en marche, aujourd’hui utilisateur intelligent du flux d’images-internet, reste le média porteur de l’« art discursif » du médium exposition.» Liliane Terrier* «L’ouvrage est issu d’un colloque éponyme tenu à l’Université de Lausanne en 2009. 3e colloque semestriel du Centre des Sciences historiques de la culture, unité interdisciplinaire de la Faculté des Lettres tournée vers l’histoire culturelle et l’intermédialité, et le premier organisé dans le cadre du projet de recherche ‘L’exposition moderne de la photographie 1920-1970’. Il avait pour visée de resituer l’étude spécifique de l’exposition photographique dans un contexte élargi, en la confrontant de façon plus globale à la question de la scénographie des médias et en faisant dialoguer pour cela des historiens de l’art, du cinéma et de la télévision, chercheurs universitaires comme responsables de musées.» p. 18
et Immemory de Chris Marker, où le situer http://www.chrismarker.org/immemory/