Ce site très magnifique, http://www.greatdixter.co.uk., retrouvé à partir du post de Jean-Louis à propos des clématites blanches, Duchess of Edimburgh (George Jackman, England, 1874), 2012, http://jlggb.net/blog3/?p=3849 vers le post à propos des mêmes clématites, 2010, http://jlggb.net/blog2/?p=3020
Y aller pour la Great Dixter Plant Fair, Saturday 6th & Sunday 7th October 2012, 11am-4pm http://www.greatdixter.co.uk/events/great-dixter-plant-fair/
Mois : septembre 2012
Street Office
16: 57: 54. Street Office improvisé pour répondre au coup de fil d’Alain à propos des spots pour éclairer les cartels des œuvres de «leurs lumières».
Typo de Godard
Trouvé en cherchant Malevitch sur Google
Jewyo Rhii. Two.
Jewyo Rhii, vit à Séoul. Two, 1999-2002. Publié en 2002. Dessins, crayon, crayon de couleur sur papier. Courtesy Galerie Ursula Walbröl, Düsseldorf. http://www.latriennale.org/fr/artistes/jewyo-rhii
Two, A book for two people who are weak and tired, together in private.
Extrait: «Back Pain, Mal au dos»
Cultiver des légumes dans les bidonvilles pour nourrir l’Afrique
in Le Monde du 4 septembre 2012, par Sophie Landrin
Aux portes de Nairobi, à Kibera, l’un des plus grands bidonvilles d’Afrique avec plus d’un million d’habitants, de petits jardins potagers ont poussé hors sol, abrités dans des sacs résistants. Les familles les plus pauvres y cultivent des choux ou des épinards, légumes à très forte capacité nutritive, notamment pour leur apport en fer.
Ces jardinières en sac, imaginées par l’association caritative Solidarités International, sont économes en eau grâce à un mélange de pierre et de terre. Elles ont nourri, depuis 2007, 225 000 personnes dans quatre bidonvilles de la capitale kényane.
« La densité urbaine est tellement forte avec la multiplication des petites masures de 9 m2, qu’il ne reste à Kibera pas le moindre lopin de terre. Pour se nourrir, les habitants étaient obligés d’acheter leur nourriture au marché et subissaient de plein fouet la flambée des prix alimentaires. Beaucoup étaient sous-nourris », explique Peggy Pascal, responsable de ce programme.
L’ingénieure agronome s’est inspirée d’expériences menées en Afghanistan et au Soudan. Des pépinières ont été installées dans le bidonville, gérées par les habitants pour produire des plants et alimenter les sacs. Les maraîchers informels se procurent en revanche eux-mêmes la terre et les pierres. 80 % de la production sert à nourrir la famille, le reste est vendu et permet de se procurer d’autres produits. « Les gens se sont très vite appropriés cette technique. Beaucoup sont d’anciens ruraux. Quand ils n’ont pas de sac, ils cultivent dans des pots, des pneus », poursuit Peggy Pascal.
PLUS DE 50% DES CITADINS AFRICAINS VIVENT DANS UN BIDONVILLE
Agriculture et urbanisation ne sont pas antinomiques. Dans un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), intitulé Des villes plus vertes, publié à l’occasion du Forum mondial urbain organisé par les Nations unis à Naples jusqu’au 7 septembre, les experts en font la clef de voûte du développement des villes, surtout en Afrique où l’urbanisation est la plus rapide du monde.
D’ici à 2030, la population urbaine en Afrique subsaharienne aura doublé pour atteindre 600 millions d’habitants. Déjà plus de la moitié des citadins africains vivent dans un bidonville. Leur nombre a doublé entre 1990 et 2010. 43 % des citadins du continent subsistent avec moins d’un dollar par jour.
La FAO a étudié trente et un pays africains où des expériences d’agriculture urbaine ont été recensées. L’enjeu est simple : assurer la sécurité alimentaire des plus pauvres. Car l’urbanisation rapide va de pair avec la pauvreté et le chômage, et la malnutrition est plus élevée dans les villes qu’en zone rurale. Les citadins pauvres doivent tout acheter, légumes, fruits, pain, viandes, et sont vulnérables à la hausse des prix. 80 % de leurs revenus sont consacrés à leur subsistance.
Résultat, leur régime est carencé en vitamines et minéraux essentiels, ils se privent de fruits et de légumes, évitent les aliments les plus chers au profit d’aliments industriels bon marché riches en graisse, en sucre, en sel. Ainsi la pauvreté en ville rime avec obésité, diabète, cancer. Chez l’enfant, la carence en vitamines peut entraîner la cécité.
L’HORTICULTURE A DES BIENFAITS ENVIRONNEMENTAUX
Selon la FAO, dans les pays en développement, la consommation quotidienne de fruits et légumes est inférieure de moitié aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Les femmes pauvres sont les plus vulnérables : elles allaitent deux à trois mois de moins que les femmes rurales.
Lundi 3 septembre, les Nations unies ont appelé à intégrer l’horticulture dans la planification urbaine, à prendre en charge la question de l’eau et à former les maraîchers informels pour limiter l’usage des pesticides, abondamment utilisés pour doper les rendements.
L’agriculture et l’horticulture urbaines et périurbaines, c’est-à-dire à moins de trente kilomètres des centres-ville, sont aussi un facteur de création d’emplois. Dans le bidonville de Kibera, à Nairobi, les jardinières en sac ont généré le métier de vendeur de terre. Elles favorisent le lien social. « Des anciens gangs se sont reconvertis dans la fabrication de sacs, raconte Peggy Pascal. Des mères de famille ont réussi à cultiver jusqu’à cinquante jardinières, se créant une vraie source de revenus. »
CONSTITUTION DE « DÉSERTS ALIMENTAIRES » DANS LES PAYS RICHES
Enfin, l’horticulture a des bienfaits environnementaux. Au Caire, par exemple, les potagers et jardins sur les toits présentent une température inférieure de 7 ºC aux toits non végétalisés. Ailleurs, les cultures ont empêché l’érosion des sols et les coulées de boue.
Vitale pour les pays en voie de développement, l’agriculture urbaine est aussi préconisée dans les villes du Nord, notamment sur le plan de la santé et de la lutte contre l’obésité. « Sur le fond, le problème est le même : accéder à une bonne alimentation, variée, riche en fruits et légumes, privilégier les circuits courts, réduire les transports et l’impact carbone », explique Julien Custot, responsable du programme « Des aliments pour les villes » à la FAO.
L’urbanisation des pays riches s’est traduite par la constitution de « déserts alimentaires », qui voit des quartiers entiers privés de produits frais abordables. En Ile-de-France, selon une étude du conseil économique, social et environnemental régional, 1 600 hectares de terres agricoles disparaissent en moyenne chaque année depuis trente ans, en raison de l’étalement urbain. En dix ans, près d’une ferme sur cinq a fermé.
La prairie très verte, terrasse du café de la Halle de la Villette. La possibilité de culture urbaine du pommier, du haricot…
Electro-Library dreams
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