mai 2012

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Ce terrible état des lieux décrit et décrié ci-dessus par le poète Michel Deguy à propos des containers à ordures bordelais existe bel et bien à Aix-les-Bains sous nos fenêtres! Snif! Help! Faire la lecture de ce texte à la réunion du conseil syndical du Nice-Savoie du 10 mai et en appeler aux mânes de tous les grands architectes qui œuvrèrent à la beauté urbaine d’Aix-les-Bains, de Pétriaux à Pin, jusqu’à Chanéac

Michel Deguy photographié par Jean-Louis, au salon du livre, stand Japon, le 18 mars 2012, me dédicaçant son livre N’était le cœur.

«N’était le cœur nous serions sourds
En vie sans doute mais comme des méduses
ou les vipères dérivées
N’était le cœur nous serions sans monde

Le cœur chronique qui nous scande
le cœur constant qui nous suspend
nous arrachant à l’autisme animal lové
Le cœur qui revire nos yeux à l’extase
et nous alerte vers le dehors

N’était le cœur nous serions sourds
Entends mon cœur entends la douce vie qui
marche»

Ce poème ouvre le volume, page 11, loin des poubelles déchaînées.

voir La Table des matières physique du Nouveau Musée National de Monaco (NMNM), de Jonathan Olivares. C’est beau Monaco! On avait fait ce genre de truc pour l’Artifices 1994 et même l’essentiel de l’Artifices 1996 était une table des matières (images à retrouver)
http://www.artandeducation.net/announcement/jonathan-olivares-la-table-des-matieres/

La perceptude est un mode de perception premier que l’hypnose met en lumière.

« L’état d’hypnose tel que je le comprends, ne serait rien d’autre que la perceptude. Elle est à la fois ce qui est toujours présent à nos vies et toujours supposé pour que nous puissions appréhender quelque chose du monde environnant. C’est ce que disent à leur manière les praticiens de l’hypnose : il existe une hypnose quotidienne qu’il n’est nul besoin de nommer hypnose, car le moindre geste, celui de la marche, de la lecture ou de l’écriture, pour être accompli avec aisance, suppose l’absorption et l’oubli. Et d’autre part tout humain est hypnotisable, c’est à dire qu’il peut avoir accès au fondement, il peut se rendre d’où il vient. La perceptude est là en effet sous-jacente à toute perception, mais par ailleurs les hypnotiseurs prétendent la faire passer au premier plan et en proposent l’expérience. Donc la mettre à la lumière du jour, alors qu ‘elle agit dans la lumière de la nuit. En d’autres termes, l’état hypnotique est partout et il s’agirait de le faire apparaître quelque part. Etrange procédure parce qu’elle aboutirait alors à l’apparition d’un fond sans la figure ou d’un contexte qui aurait perdu son texte
[Pour nous qui nous intéressons à la figure dans le paysage, c’est un étrange retournement de situation!]

François Roustang, Il suffit d’un geste, Editions Odile Jacob poches

On trouve le nom de François Roustang dans le groupe de praticiens et de chercheurs  de l’Association Française pour l’étude de l’Hypnose Médicale http://www.hypnose-medicale.com/afehm.html. Mais bien que médicale, «c’est 110 euros la séance, sans remboursement» m’est-il dit au téléphone…
Finalement à lire Qu’est-ce que l’hypnose de Roustang, on prend un peu la trouille, l’hypnose apparaît comme une chose brutale et effrayante, comme la psychanalyse, mais peut-être que,


bien esthétisées, à la manière du Mabuse Le joueur de Fritz Lang, (ci-dessus), des séances d’hypnose entre potes —ceux qui en ont besoin et ceux qui participent par solidarité d’amitié—pourraient se jouer comme des performances artistiques quasi psychadéliques. Regarder, seule, un film-sur sa-télé perso peut favoriser un type d’auto-hypnose soft, bénéfique… mais il faut bien choisir le film comme Finding Forrester de Gus van Sant ou Maurice de James Ivory, —qui recèle une séance d’hypnose—, voire même un mauvais Julie Lescaut avec Marthouret, ou un Louis la brocante (le tub Citroën est assez hypnotisant).

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