Color, Couleur

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Tirage unique sur papier affiche, 50 x 65 cm. Remis ce jour en mains propres à 13 heures par son auteur même, cadeau pour mon 66e anniversaire (3 juin).

Le pochoir, médium de l’estampe actuelle, pour son poudré-à-la-bombe sépia à l’ancienne, mode taille douce, et son trait lino auquel elle emprunte sa couleur, sur ou sans papier, le nec plus ultra du street art, éminemment éphémère et démocratique. photo©jlb
Idée d’une expo régulière qui se tiendrait par exemple dans la salle du sous-sol du Mamco (la salle plongée dans la pénombre vert de gris que nous avions remarquée lors de notre première visite de ce musée et où traînaient au sol même des poutres de Maria Nordman http://www.mamco.ch/artistes_fichiers/N/nordman.html, poutres et éléments d’architecture et de verrerie qui n’ont depuis cessé de se balader dans le musée) bref, une expo dont le titre générique serait Quand la fumée de tabac sent aussi de la bouche qui l’exhale, les 2 odeurs s’épousent par inframince* (inframince olfactif), et qui unirait toutes images Sans papier ou à fleur de mur, allant du pochoir à la sérigraphie, aux graf et au tag jusqu’aux images projetées.

* Le concept d’inframince

in http://www.ciren.org/ciren/colloques/131198/terrier.html
«développé dans le livre, Marcel Duchamp, Notes,* Paul Matisse et centre Georges Pompidou, Paris, 1980. Extrait de la préface aux 46 notes sur l’inframince, reproduites en fac-similé (ce sont des notes manuscrites, sur des bribes de papier (rabat d’enveloppe, papier à lettre d’hôtel etc.) : « Marcel Duchamp devait y explorer le monde allusif et éphémère de la limite extrême des choses, ce seuil fragile et ultime qui sépare la réalité de sa totale disparition. La logique de l’inframince, comme cela apparaît, dans les notes prises à l’époque du « Grand Verre », laisse entrevoir la progression graduelle de Duchamp vers ce qu’il nommait la « co-intelligence des contraires ». Ce concept peut définir la qualité conversationnelle de l’art des « attitudes », et s’appliquer plus platement à la qualité des pages html ou autres, (nouveaux fixés sous verre), à leur mode d’apparition, d’affleurement, d’empilement décalé, par excès de liens hypertexte, à l’effet 3D qui en résulte, et paradoxalement à l’espèce de difficulté synoptique pour la création et la consultation de l’hypertexte.

Cinq notes sur l’inframince :
15. Peinture sur verre / vue du côté non peint / donne un infra / mince
Le nacré, le moiré / l’irisé en général : / rapports avec / l’infra mince.
36. Les buées sur surfaces polies (verre / cuivre / infra mince on peut dessiner et peut être rebuer / à volonté un dessin qui apparaîtrait / à la vapeur d’eau (ou autre)
45. à fleur en essayant de mettre 1 surface plane / à fleur d’une autre surface plane / on passe par des moments infra minces
46. Inframince
Reflets / de la lumière sur diff. surfaces / plus ou moins polies. Reflets dépolis donnant un / effet de réflexion miroir en profondeur pourraient servir / d’illustration optique à l’idée / de l’infra mince comme / « conducteur » de la 2e à / la 3e dimension

Il est étonnant de ne pas trouver sur internet les 46 notes sur l’inframince, éditées dans le précieux livre Duchamp, Notes, champs flammarion, et dont j’ai photographié les originaux, un 24 décembre, il y a longtemps, à la bibliothèque du Centre Pompidou, par autorisation spéciale et à mettre en ligne absolument pour « nos chères têtes blondes » comme dirait Bonafoux, terme générique extensif, se voulant englober toutes les jeunes têtes de France.
Trouvé sur Google ceci
http://www.tumblr.com/tagged/marcel-duchamp?before=1307220427 et ça
http://www.dadart.com/dadaism/dada/035a-duchamp-cage.html

The Stuff That Matters. Textiles collected by Seth Siegelaub for the CSROT, à Londres.
1 March to 6 May 2012
Raven Row presents the first exhibition of the collection of historic textiles assembled by Seth Siegelaub over the past thirty years for the Center for Social Research on Old Textiles (CSROT).

Une présentation dans l’esprit de l’art conceptuel: quand le catalogue langagier fait art.
Lien possible > http://www.arpla.fr/canal2/figureblog/?page_id=9711

Le pdf des reproductions des 124 estampes (photographiées à l’arrache au iphone 4) est déposé sur ce blog à des fins de consultation sur écran Ipad et pour naviguer dans la collection, l’enrichir, en identifier les images etc. en vue de son don et dépôt dans un lieu institutionnel. Par cette opération de transfert d’images assez inélégante de l’iphone à l’ipad via un Mac, le dossier pdf va se placer finalement sur les étagères de ibooks de l’ipad, mais merci quand même Steve.

La collection Chavannes a fait l’objet d’une étude très intéressante de Danielle Eliasberg, éditée par la revue Arts asiatiques, sous l’égide des Musées Guimet et Cernushi en 1978. Par chance, tout est en ligne sur le site précieux Persée! http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arasi_0004-3958_1978_num_35_1_1132#. Il s’y confirme que les plus intéressantes de ces estampes sont celles qui s’inspirent des romans et des pièces de théâtre et opéra.

Les travaux d’Etienne entrent en résonance avec ces estampes, par un style affirmé de dessin ligne claire* -qui est un trait noir de limite inframince entre tous les objets représentés- à la fois fruste et cursif, et des couleurs en aplats éclatants qui savent parfois évacuer ce trait noir de délimitation des formes entre elles. Les livrets-catalogues qui les rassemblent en séquences sont à télécharger depuis http://gobland.net/nilbog/?page_id=1245

* voir la superbe ligne claire selon Swarte en illustration dans le post précédent et le gommage du trait par l’aplat noir.

http://www.frieze.com/issue/review/the-fantastic-four-zurich-concrete-and-special-friends/

The Fantastic Four: Zurich Concrete Art and Special Friends, Haus Konstruktiv, Zurich. Expo en novembre 2011, dommage. Pour mémoire. Pour se fixer les idées sur l’art concret, hier et aujourd’hui.

The traces, shadows and aftershocks of Concrete art – and, in particular, the Zurich Concrete school – have been seen and felt everywhere in contemporary Swiss art production, with its emphasis on hard-edged, geometric abstraction. The term ‘Concrete Art’, coined in 1930 by Theo Van Doesburg in a manifesto written for the first issue of Art Concret, defined and delineated a departure from realism, nature and symbolism. Its reductionist principles of line, colour and plane organized into austere, systemic wholes – themselves copped and refined from the Bauhaus and De Stijl – were meant to ‘represent abstract thoughts in a sensuous and tangible form’, as Max Bill, the movement’s ringleader, once wrote. Concrete art was intended to create new ‘object[s] for intellectual and spiritual use’.
If such sincere proclamations sound a tinny Utopian alarm today, the kind of reduced, geometrically-prone art they proposed remains insistently de rigueur, from the Neo-Geo antics of French Switzerland (led by godfather John Armleder) to the Northern Swiss gangs of younger Basel and Zurich-based artists, who increasingly process Concrete art’s methods through the filters of digitization or consumerism. Consequently, the exhibition ‘The Fantastic Four: Zurich Concrete and Special Friends’ did not come as a particular surprise. At Haus Konstruktiv, the ‘Fantastic Four’ of the Marvel comic from whence this somewhat cloying title came, are reconfigured as the superheroes of Zurich Concrete: Bill, Camille Graeser, Verena Loewensberg and Richard Paul Lohse. The ‘special friends’ comprised a motley, intergenerational group of contemporary artists – among them, Saâdane Afif, Bruno Jakob and Shirana Shahbazi – whose radically disparate production can still be located, at times, in Concrete art’s shadow.
Haus Konstruktiv’s permanent collection is notably broad, and the exhibition mostly rode its able shoulders.

Graeser’s lucid oil paintings on canvas, with their grounding in graphic design – like many of the Zurich Concretes, he worked in all areas of design: furniture, architecture, advertising – bookend his career. Gestoppte Rotation (Stopped Rotation, 1943) proved prescient of the geometric, abstract photography movement of today, while the funny, poignant Drei Farben: drei gleiche Volumen, 1/12 grün bewegt (Three Colours: Three Equal Volumes, 1/12 Shifted Green, 1975/76), featured one of his horizontal bands of colour attempting to make a break for it.

Loewensberg
’s wonderful paintings from the late 1960s and ’70s, meanwhile, look like radio frequencies or lighting bolts swathed in colour, conjuring computer approximations of Clyfford Still’s (more famous) drippy abstractions from the same period.

Bill’s revelatory painting of powdery pastel hues blossoming from a spiral, Betonung einer spirale (Accentuation of a Spiral, 1947), however, took the award for sheer timelessness. http://jlggb.net/blog/?p=4388

In the wake of such works, the contemporary inclusions were somewhat disappointing and the choices difficult to interpret – surely there are other Swiss-related artists whose work follows Concrete art more explicitly – but some of the pairings were nevertheless inspired. Best known for her photorealist, figurative murals rendered by Iranian sign painters, Shahbazi showed large geometric works that were both lovely and surprising. If Killian Rüthemann’s site-specific installations – playfully dark retorts to geometric abstraction’s legacy – fit perfectly, Afif’s punk-ish performance documentation was less expected. Still, Concrete art’s intentions to unite art and life in all its ably designed forms bore this contribution out. And should the spectator have persisted in the misguided thinking that this Swiss movement remained regional, there was one scene-stealing side project: a series of sketches, drawings and paintings by Fritz Glarner for the famous 1960s-era Rockefeller Dining Room in New York. The artist, who emigrated to the US in 1936, designed the room for Nelson Rockefeller himself, bringing Zurich Concrete – and Glarner’s own brand of Mondrian-inflected wit, with its jam of flat, hard-edged geometric forms tricked out in blue, red and yellow – to the most American and yet international of settings.» Quinn Latimer

in Herzog & de Meuron, Histoire naturelle, catalogue d’exposition
http://www.cca.qc.ca/fr/le-cca-propose/325-herzog-de-meuron-histoire-naturelle.
Une filiation entre Lefebvre, les deux architectes et Rémi Zaugg, en une double citation:

Herzog & De Meuron conversant avec Zaugg:

«Nous nous souvenons des beaux moments passés dans l’exposition Architektur Denkform, lorsque nous voyions ces superbes superpositions d’images imprimées transparentes [photos de leurs réalisations architecturales collées sur les façades extérieures en verre du musée] et de détails des bâtiments situés de l’autre côté de la ruelle: les tuiles de notre maison destinée à un vétérinaire avec, en arrière-plan, les tuiles d’un toit médiéval.» Image: http://www.herzogdemeuron.com/index/projects/complete-works/026-050/047-architektur-denkform-basel/IMAGE.html.

Fabriquant ainsi de la «rupture dans la structure urbaine», comme une réponse à la question de Lefebvre:

«Comment transgresser et surmonter la contradiction entre le bâtiment et le monument? Comment pousser plus loin le mouvement qui a détruit la monumentalité et pourrait la restituer, au sein même des bâtiments, dans l’unité reproduite à un niveau plus élevé? Faute d’un tel dépassement dialectique, la situation stagne dans l’interaction grossière et le mélange de ‘moments’, le chaos spatial.» Henri Lefebvre, La production de l’espace, p. 257. Mais est-ce une réponse?


Très beau monologue d’Henri Lefebvre, intellectuel marxiste avec pull à col roulé beige, archive INA 1970

La dernière figure très intéressante, disparu en 2005, Rémy Zaugg, peintre, collaborateur des deux architectes qui lui ont construit un atelier à côté de sa maison à Pfastatt, à une demi-heure en voiture de Bâle. Pp. 237-238

«Ces temps-ci [printemps 2001], une idée m’obsède: une maison particulière à bâtir près de Bâle, sur une parcelle dominant la région comme un balcon. On voit, au premier plan, en contrebas, la ville et le conglomérat urbain trinational; à droite, les premiers contreforts de la forêt noire; à gauche, la plaine d’Alsace, bordée à l’horizon par les Vosges; et le Rhin, au centre, qui fuit vers le nord, vers la Hollande, la mer. Cette situation, cette vue, ce panorama avec son ciel immense m’ont inspiré un ensemble de quatre tableaux de tailles différentes (le plus grand fait 230 x 210 cm), tous quatre du même bleu céruléen froid, l’un monochrome et les trois autres avec les lettres ou les mots d’une phrase en trois langues, imprimés en blanc: ‘Und würde, sobald ich atme, das Blau des Himmels verblassen.’, ‘Et si, dès que je respire, le bleu du ciel s’effaçait blanchissait pâlissait se raréfiait jaunissait blêmissait s’évanouissait. », ‘And il, as soon as I breathe, the blue of the sky grew thin.’ Au lieu d’installer les tableaux après coup dans la maison, il y aurait d’abord les tableaux et ensuite la maison autour des tableaux. Je vous raconte là un exemple de collaboration possible avec des prémisses tout à fait inhabituelles. Ce projet de développera peut-être. On verra bien.»

«La peinture a besoin d’un lieu, d’un espace où s’établir. Son lieu fondateur est le mur, le sol. On ne peut pas l’attacher à un lieu naturel, à un sapin sur un patûrage, par exemple. J’avais donc de bonnes raisons pour désirer un atelier aussi dur. Si dur, même que je dois sortir quand je n’en supporte plus la dureté. Pas de bavardage. Tranquille —comme Dieu, qui intrigue l’homme parce qu’il se tait. Mon atelier est une architecture qui se tait. Les choses dont il est fait disent en même temps tout et en même temps rien. Son silence exigeant fait sa force. Un silence sévère pour autoriser des œuvres à venir. j’imagine qu’on pourrait y accrocher une peinture de Newman.»


ET SI / DES QUE JE RESPIRE/ LE BLEU DU CIEL / S?EFFACAIT / BLANCHISSAIT / PALISSAIT / SE RAREFIAIT / JAUNISSAIT / BLEMISSAIT / S’EVANOUISSAIT, Aluminium, peinture au pistolet, Sérigraphie, vernis transparent, 1994, pris sur http://ecrantotal-e9.blogspot.com/2007_12_01_archive.html

 


8 octobre 2011 – 8 janvier 2012

http://www.comune.modena.it/galleria/exhibitions/josef-albers à 500km d’Aix-les-Bains.
Albers au Bauhaus: http://www.arpla.fr/canal2/figureblog/?page_id=5728
Albers, key man au Black Mountain College http://www.arpla.fr/canal2/figureblog/?page_id=1022

et aussi du 8 octobre 2011 au 3 janvier 2012 à Londres > The Indiscipline of Painting, international abstraction from 1960s to now
http://www.tate.org.uk/stives/exhibitions/the_indiscipline_of_painting/default.shtm

«Y» aller. L’«Y» si savoYard : «mais n’est-ce pas dans ce moment précis où nous «y» sommes que cette présence radicale dans le lieu de l’«ici» annule toute la dimension du «là-bas» de l’être comme porteur de nom?» and so ondixit Marc-Alain Ouaknin in Bibliothérapie, page 114. D’où la nécessité constante d’y aller: «on y va?»

Edinburgh Art Festival Exhibition du 4 août au 9 octobre. e-flux recommande l’exposition d’Ingrid Calame, à The Fruitmarket Gallery. Jamais entendu parler de cette artiste aux dreadlocks, le process est assez terre à terre, ground art, et obligatoirement workshop style :

«Calame’s paintings and drawings all begin with Calame tracing marks, stains and cracks on the ground. She then combines, layers and retraces the tracings before transforming them into drawings in coloured pencil or pure pigment and paintings in enamel or, more recently, oil paint. The works that result from this singular process are beautiful and intelligent abstractions. Displayed in a gallery, they retain their connection with the world outside at several removes, exerting an oddly insistent presence.»

mais le résultat abstract color field pas mal.
Vidéo explicite sur youtube >> http://www.youtube.com/watch?v=UfZpzoRX84w


Le jardin dans une cour intérieure d’immeubles sur laquelle s’ouvre la cafétaria rez de jardin du magasin Merci!, une ambiance très new-yorkaise. Un modèle policé d’Urban Gardening, mais très efficaces les ombrages des très grandes feuilles plates (concombres, ou courges ou?) Y aller avec Jean-Louis, Sophie, Karim ou Claire et Véronique sans faute. http://www.merci-merci.com. Hajime et sa famille vont adorer. © jlb

Ayant découvert (ou redécouvert) le peintre russo-américain Jules Olitski dont une trentaine de peintures sont exposées cet été au Kemper Museum of Contemporary Art http://www.kemperart.org/



Jules Olitski, Prince Patutszky Pleasures, 1962.
Magna acrylic on canvas, 89 3/4 x 88 inches.*

Retrouvé sur ce blog-site-revue Art Tattler International, avec une home-page assez somptueuse http://www.arttattler.com/index.html,
tout un pan d’histoire de la Color Field Painting américaine, si calmante
http://arttattler.com/archivecolorasfield.html

Une mine d’articles intéressants en une comme
«Listmakers and the Artists Who Make All Kinds of Lists»: Lists: To-dos, Illustrated Inventories, Collected Thoughts, and Other Artists’ Enumerations from the Smithsonian’s Archives of American Art June 3-October 2, 2011The Morgan Library & Museum New York (peut-être celle du Louvre?) http://www.arttattler.com/archivelistmakers.html
«The James Dean of Painting in the 1960s and 1970s» : Blinki Palermo au Kunstmuseum St. Gallen: Palermo , Who knows the beginning and who knows the end, May 27-September 28, 2011
http://www.arttattler.com/archiveblinkypalermo.html


Samedi 14 mai 2011, 16h-17h, Grand Palais, Paris. Anish Kapoor, Leviathan, pour Monumenta, 4e édition, 2011: une forme gonflée, tendue et gigantesque. Anish Kapoor dit : « Un seul objet, une seule forme, une seule couleur » (reprise de Jean-Louis et photo idem).

Anish Kapoor a décidé de dédier son œuvre à l’artiste chinois Ai Weiwei, détenu au secret en Chine, jugeant « inacceptables » son arrestation et sa disparition. Il ne le connaît pas personnellement mais estime qu’il a un devoir de solidarité avec son collègue chinois.

Voir « Liberté pour Ai Weiwei » : http://jlggb.net/blog2/?p=4770

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