Street Art et Land Art, frères d’art contemporain

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En haut : J. Gonzo, La Mafia. 27.06.2016. Graffiti Art, Quartier Belleville, Paris. Hors musée, la filiation du graffiti art est celle des grands fresquistes Orozco, Rivera. L’image de J.G. est aussi en étroite filiation avec le My Hands are My Heart (ci-dessus) de Gabriel Orozco, artiste international tout terrain, descendant d’Orozco, ou encore de Francis Alÿs, artiste de rue à Mexico et dans le monde, de Richard Long, pape du Land Art, qui laisse des traces violentes (haies de pierre dressées) de son passage sur les terrains balisés des randonneurs de haut vol, tout comme le graf fait violence au promeneur urbain.

Le Street Art  peut s’insérer dans l’art contemporain, frère du Land art au sens large. On peut parler de narcissisme duchampien associé à la pratique du Tag comme à celle du balisage du Land Art. On retrouve cette association des deux arts, l’un low, l’autre high, et en Arles, délibérément sous le signe du low, si l’on considère le mode de financement participatif de la rencontre : https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/in-situ-11eme-rencontre-de-creation-street-art-land-art-a-arles?ref=similar : IN SITU 1.1, 11ème Rencontre de création Street Art, Land Art à Arles. Résidence d’artistes du 23 juin au 4 juillet 2016. Exposition du 2 juillet au 30 septembre 2016. Vernissage le samedi 2 juillet 2016 à 19h dans le Jardin Hortus du Musée Départemental Arles Antique. Mêlant Street Art et Land Art, IN SITU présente la particularité de créer des passerelles entre environnement naturel et espace urbain. Chaque année, 5 à 10 artistes français, européens et du reste du monde sont accueillis en résidence pour élargir leur expérience et enrichir leur pratique au contact du territoire Arlésien, Camarguais et de ses populations. » Bernard Blistène revient sur l’art contemporain, comme art pensé au-delà du musée, (dans le gratuit Noto n°5) « Entretien sur la Musée », p. 71. Q. : Et retenir l’année 1965 pour la naissance de l’art contemporain? B.B. : Après 1965, on assiste aux prémices de l’art conceptuel, qui est une rupture majeure. C’est aussi le moment des premières œuvres pensées au-delà du musée ou qui formulent une critique vis-à-vis du musée. Ainsi, je travaille, pour l’année prochaine, sur la collection contemporaine; la première salle posera d’emblée la question d’un art au-delà du musée, on y verra, entre autres, Marcel Broodthaers et Daniel Buren : deux figures fondatrices de cette critique institutionnelle dont on parle à l’envi aujourd’hui. » Q. : Vous travaillez actuellement sur la présentation des collections contemporaines, qui sera inaugurée en 2017. Quelle histoire allez-vous raconter? B.B. : Le public doit avoir les clefs pour saisir la création contemporaine. Que s’est-il passé après le nouveau réalisme ou le pop art, qui, pour bien des gens, sont encore des mouvements contemporains? Qu’est-que l’invention de l’art conceptuel? La prééminence des expressions artistiques des années 1980? Ce rapport aux installations et à l’environnement? Ces œuvres qu’on pénètre, qui ne vous tiennent plus simplement comme un tableau, face à elles ou à distance?  »

buchloh.Orozco
Bref texte de Buchloh sur Orozco (dossier pédagogique de l’exposition au Centre Pompidou)