Skulptur Projekte

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Benjamin H. D. Buchloh. Rock Paper Scissors*. Buchloh s’exprime sur quelques modes et desseins de la sculpture à Venise, Münster et Documenta, in Artforum, september 2017
«TOUTES LES SCULPTURES aujourd’hui semblent avoir acquis la condition du livre, pour paraphraser Walter Pater: le statut de l’obsolescence totale, au bord de la disparition. Pourtant, les caractéristiques partagées par la sculpture et le livre, pour leur perte, deviennent maintenant d’autant plus importantes: fabriquées avec des supports matériels dérivés de ressources naturelles (papier, bois, pierre, métal), ils ont communiqué dans des langages très spécifiques à des publics spécifiques dans les idiomes nationaux, sinon régionaux, aspirant à occuper des lieux importants dans ce qu’on a appelé la sphère publique. Pour exacerber l’abîme qui sépare le présent de ce passé récent, on pourrait citer la définition la plus convaincante de la sculpture depuis les années 1970 une fois de plus : «La logique de la sculpture, semble-t-il, est inséparable de la logique du monument. En vertu de cette logique, une sculpture est une représentation commémorative. Elle se trouve dans un endroit particulier et parle dans une langue symbolique sur le sens ou l’utilisation de ce lieu. »
* « [Le] titre cite effectivement le titre d’une œuvre de Lawrence Weiner en hommage, pour ainsi dire, puisque son travail a consisté, et pendant de nombreuses années, à remettre en question notre réflexion sur la nature et les fonctions de la sculpture dans le présent. »

Extrait à propos de la pièce de Maria Eichhorn, Rose Valland Institute :

« Construire un mur de livres structurel et sculptural Rose Valland Institute de Maria Eichhorn réfléchit également sur les intersections de l’espace public, de la sculpture et du mot imprimé. Et, bien sûr, le concept d’une sculpture publique sous la forme d’une bibliothèque, ou d’une bibliothèque en tant que sculpture publique, a déjà une histoire complexe. [Note :Une histoire de la sculpture comme une bibliothèque, ou la bibliothèque comme une architecture antimoniale de spectatorial et agence de lecture, devrait commencer par la salle de lecture des travailleurs de Aleksandr Rodchenko Club des travailleurs à Paris en 1925 et pourrait conduire à de nombreux exemples dans le passé récent, Les bibliothèques de Hirschhorn. réf. Anna Dezeuze, Thomas Hirschhorn: Deleuze Monument.]

Après tout, la matérialité particulière, la textualité et l’accessibilité quasi-universelle du livre transcendent encore la portée publique relativement limitée des objets sculpturaux (héritages des ready-mades inévitablement fétichistes de Duchamp) et des architectures de consommation spectaculaire. Si, à la fin des années 60, Lawrence Weiner avait répondu à son ami minimaliste André en suggérant que les interventions sculpturales deviendraient principalement linguistiques, la sculpture a, depuis lors, fait face à la question de savoir si sa présentation publique serait le livre ou la brique – et si la sculpture continuerait à situer ses spectateurs dans la simulation d’une sphère publique architecturale ou dans les registres réellement accessibles du langage imprimé et ses formes de distribution desséchées. 
note :,

Ce qui rend la bibliothèque d’Eichhorn spécifique au moment actuel de la culture en Allemagne et sur le site de l’exposition, c’est le fait que tous les livres empilés sur ses étagères de dix-huit pieds ont été volés dans les bibliothèques de leurs propriétaires, la population juive de Berlin. Par la suite, au début des années 1940, la bibliothèque de la ville de Berlin a acquis ces livres auprès des prêteurs sur gages de la ville, où ils avaient été accumulés après leur vol. Ainsi l’Institut Rose Valland – nommée d’après le conservateur du Jeu de Paume à Paris qui a risqué sa vie pour enregistrer toutes les informations sur les biens volés, temporairement conservés au musée avant d’être emmenés en Allemagne nazie, des citoyens juifs de la ville — réclame comme sa mission, et celle de ses spectateurs, de contribuer au processus continu de récupération et de restitution de toutes les biens à leurs propriétaires d’origine et à leurs proches. Et bien que l’institut ait été fondé pour sa présentation à la Documenta 14, il continuera ses activités après la fin de l’exposition.

Eichhorn suit le précédent de la recherche de provenance que Haacke a initiée dans les travaux comme Manet-PROJEKT ’74, ou « Les Poseuses » (Small Version) de Seurat, 1888-1975, pour tracer les histoires inextricables et inépuisables des documents de la culture et de la barbarie dans la première moitié du XXe siècle dans les conditions de la persécution fasciste et raciste. Qu’est-ce qui distingue le projet d’Eichhorn de Haacke, cependant, est qu’elle est passée du traçage des chefs-d’œuvre à l’analyse des accumulations largement éphémères de livres vernaculaires, dont la valeur monétaire actuelle est en effet pour la plupart négligeable. Mais c’est précisément ce changement de vol des chefs-d’œuvre à la relative banalité des livres volés qui confèrent à la recherche étonnamment détaillée et précise d’Eichhorn, d’autant plus d’impact et de perspicacité, définissant succinctement ce que peut réellement accomplir le travail d’intervention mnémotechnique initié par les pratiques culturelles. Non seulement la grande quantité de livres confisqués, et l’échec collectif de les restituer à leurs propriétaires originaux et légaux, nous rappellent les processus extrêmement retardés de restitution, pour lesquels certains musées en Allemagne sont devenus légitimement tristement célèbres, mais les livres dirigent également notre attention sur le fait que la persécution raciste a fonctionné en tandem avec une criminalité purement motivée par l’économie, que le régime nazi a infligée à la vie quotidienne des citoyens juifs allemands.
Ainsi, le travail d’Eichhorn prouve, à plusieurs niveaux, ce qu’une intervention sculpturale peut encore accomplir aujourd’hui, même si nous devons supposer que les formes traditionnelles de communication émanant de la sphère publique ont été détruites. Tout d’abord, l’artiste réactive et redéfinit de façon frappante les concepts de spécificité du site, concrétisés dans ce travail par les récits les plus détaillés des ventes aux enchères de biens juifs à Kassel (notamment celui de l’un de ses grands patrons culturels, Alexander Fiorino) et Berlin. Et d’autres chocs d’idées sont générés non seulement par la perte d’œuvres d’art largement documentée mais par la folie meurtrière avec laquelle même les articles ménagers les plus banals ont été répertoriés et enregistrés avec les sommes dérisoires qu’ils ont obtenues de la vente de ces lots. Si l’on peut se demander si la projection extrêmement agrandie de ces documents confère à l’œuvre d’Eichhorn une monumentalité autoritaire, on reconnaît, à la réflexion, que c’est précisément cette intensité de la reconstruction mnémotechnique dont les générations actuelles pourraient avoir le plus besoin quand ils prétendent de plus en plus avoir suffisamment étudié les motivations de la politique du racisme et du fascisme dans le passé.

Ce sens des proportions inversées – entre la banalité apparente de ces objets de vies détruites et l’apathie actuelle envers l’urgence de l’analyse critique dans le présent – pourrait engager ses lecteurs dans une réflexion continue non seulement sur les histoires des victimes de la persécution nazie allemande, mais sur les motivations réelles des ressources et des motivations renouvelées du fascisme.


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LE MONDE | 05.07.2017, par Emmanuelle Lequeux. Extraits
« La ligne 13 du bus de Münster vaut tous les vaporettos. Car c’est sans doute là, dans la petite cité du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en Allemagne, que se niche l’œuvre d’art la plus envoûtante de l’année, plutôt qu’à la Biennale de Venise. […] On serait bien tenté de mettre le projet de Münster, ­dévolu depuis sa création, en 1977, à la promotion de la sculpture dans l’espace public, en tête. Ne serait-ce que grâce à l’installation de Pierre Huyghe, After ALife Ahead, qui se déploie au quasi-terminus de la ­ligne 13, donc. Arrêt Technologiepark. Derrière un lieu de restauration Burger King, un bâtiment noir et gris, ruine moderne promise à la démolition. Le fameux plasticien français, qui a eu les honneurs des plus grands musées, du Centre Pompidou au Metropolitan de New York, y a trouvé un havre idéal pour perpétuer son projet amorcé il y a cinq ans à la Documenta 2012. Dans un recoin caché du jardin de Kassel, il avait mis en scène un écosystème perturbant et perturbé. Un corps de femme sculpté se faisait ruche, un chien blanc errait avec sa patte rose, des débris s’amoncelaient, le tout au cœur d’un marais à la terre retournée. La balade bizarre était restée dans les mémoires, et Huyghe rêvait depuis de dénicher un site où approfondir l’expérience d’une telle œuvre destinée à vivre sa vie, sans l’homme. Il l’a trouvé dans l’ancienne patinoire de Münster, qu’il a littéralement ravagée. Paysage de cataclysme. Plus une trace de glace dans cette sorte de navire amiral de science-fiction seventies. Le sol est défoncé, sur plusieurs mètres. A la surface ne restent que quelques lambeaux de béton. Ils composent des jetées avec vue sur un paysage de cataclysme, version déglinguée des panoramas du romantique ­allemand Caspar David Friedrich, qui inspire souvent l’artiste. De la boue, de larges flaques avec leurs algues glauques, un peu de mousse, quelques mauvaises herbes. Le visiteur est invité à descendre dans la fosse, pour errer entre les micro-collines de ce Zabriskie Point postindustriel. Il y croise quelques abeilles, pour lesquelles l’artiste a confectionné deux ruches de glaise, habitat primitif surgissant du néant. Il tombe aussi, au centre de l’excavation, sur un aquarium énigmatique. Huyghe en a déjà composé plusieurs, tous noirs, tous cryptiques. Celui-ci héberge un Conus textile, mollusque connu sous le surnom de toison d’or, dont le venin est mortel pour l’homme. Difficile de l’apercevoir derrière les vitres qui virent du translucide à l’opaque. Mais sa présence est ici essentielle: le motif très sophistiqué de sa coquille, constitué de dizaines de triangles, a en effet inspiré la partition informatique qui rythme toute l’exposition. Que les auvents du plafond, en triangle eux aussi, s’ouvrent et se ferment pour créer des puits de lumière, c’est le Conus qui en décide. Des sons, aussi, qui parfois tournent dans l’espace. Au-delà d’une évocation des ­ravages de l’ère anthropocène, Huyghe engendre ici un biotope complexe. Les ruches sont dotées de capteurs, et les données envoyées à une machine, au bord de la patinoire, avec sa bouteille à oxygène: un incubateur, où évoluent des cellules cancéreuses. Qu’elles croissent ou régressent, elles auront, elles aussi, un impact sur la vie sourde de ce microcosme haletant, entre vie et mort. […] Pionnière punk de l’art post-Internet, Hito Steyerl électrise magnifiquement le hall glaçant, métal et verre, de la caisse d’épargne LBS avec ses sculptures de lumière. Le titre du projet, ­HellYeahWeFuckDie, résume à lui seul le propos (grossièrement traduit : « putain l’enfer, ouais, on va crever »). Aussi optimiste, Aram Bartholl a dispersé sur trois sites des âtres archaïques qui, avec un mécanisme sommaire, permettent de recharger des téléphones grâce à l’énergie générée par le feu.

Documenta 14, Kassel, mardi 22 août et mercredi 23 août

Fridericianum 15
Artistes :
Takis, Gong (1978), Metal and electromagnet, 450 × 150 cm, Macedonian Museum of Contemporary Art, Thessaloniki

Chryssa, Cycladic Books (1957), Plaster, Twenty works Dimensions ranging from 25.5 × 50.5 × 3 cm to 68.7 × 48 × 6 cm National Museum of Contemporary Art, Athens (EMST), donated by the artist in 2002; Newspaper Book (ca. 1962), Metal structure with five double-sided paintings, 107.5 × 85.7 × 22.2 cm overall, National Museum of Contemporary Art, Athens (EMST), donated by the artist in 2002; Chicago Chinatown (1990), Metal and neon, 130 × 130 × 90 cm, National Museum of Contemporary Art, Athens (EMST), Chryssa’s Inheritance

documenta Halle 19
Notre choix d’artistes :
Miriam CahnKOENNTEICHSEIN, Installation includes: hauen (February 10 and 13, 2015), Oil on wood, 22.5 × 40 cm; vater kind kind (November 17, 2008, and August 7, 2016), Oil on canvas, 190 × 150 cm; so fühle ich mich (August 24, 2015), Oil on canvas, 200 × 145 cm; o. t. (November 27, 2016), Crayon on scan, four sheets, Overall: 29 × 105 cm; waffenlandschaft (October 16, 2016) ,Watercolor on paper, 63 × 94 cm; rufen (December 24 and 29, 2016), Oil on wood, 80 × 50 cm; herumliegen/fremdkörper (May 12 and June 13–16, 2016), Oil on canvas, 200 × 320 cm; o. t. (October 15, 22, and 30 and November 25, 2016), Oil on canvas, 190 × 110 cm, o. t. (June 30 and August 6, 2016), Oil on canvas, 175 × 130 cm; tulpe (May 10, 2016), Watercolor on paper, 89 × 62 cm; mamapapalieben (June 5, 2016), Oil on wood, 20 × 40 cm; no updates (August 10, 2016), Two scans, 20 × 50 cm; rennen müssen (March 21, 2009 and September 17, 2016), Oil on canvas, 280 × 200 cm; o. t. (June 10, 2016), Mixed media on paper, 72 × 82 cm; was mich anschaut, (June 17, 2016), Crayon on scan, 20.5 × 29 cm; gezeichnet (September 6, 9, and 20, 2016), Oil on canvas, 130 × 58 cm; kriegerin (August 22, 2016), Crayon on scan, 28.5 × 16 cm; o. t. (June 23, 2016), Watercolor on paper, 62 × 78 cm; nachttier (May 28 and October 10, 2016), Oil on wood, 33 × 33 cm; o. t. (July 8, 2016), Oil on canvas, 250 × 364 cm; im TV gesehen (fassbender in “shame”) (February 16, 2016), Oil on wood, 30.5 × 25 cm; o. t. (May 25, 2016), Graphite and pencil on paper, 75 × 100 cm; unklar (January 11–12, 2017), Oil on wood
, 100 × 170 cm

Aboubakar Fofana, Fundi (Uprising, 2017), Natural fiber-based textiles, handsewn and dyed in organic indigo in Bamako and Athens: Indigoferra arrecta, Polygonum tinctorium, and Isatis tinctoria grown in collaboration with Kasseler Werkstatt (Gartenbau); Stadt Kassel, Umwelt- und Gartenamt; Universität Kassel, Gewächshaus für tropische Nutzpflanzen, Witzenhausen

Mattin, with Dania Burger, Dafni Krazoudi, Danai Liodaki, Smaragda Nitsopoulou, Ioannis Sarris, and Eleni Zervou; Social Dissonance (2017) Durational concert, 163 days; Live stream: Kassel: www.periscope.tv/socialdissonan1; Documentation: www.youtube.com/channel/UCZN3mZD45YnZjD27prGoMjw

Władysław Strzemiński, Six works from the series “Deportations” (1940), Graphite on paper, 30 × 38 cm each; Six works from the series “Cheap as Mud” (1944), Graphite on paper, 30 × 42 cm each; Afterimage of Light. Landscape (1949), Oil on canvas, 65 × 82 cm; Theory of Vision (n.d.), Manuscript
, All works Muzeum Sztuki w Łodzi, Łódz

Ludwig Emil Grimm, Etchings and works on paper (1812–49), Various dimensions from 11.2 × 7.7 cm to 26 × 42.4 cm, Grimm-Sammlung der Stadt Kassel and Museumslandschaft Hessen Kassel; Die Mohrentaufe (The moor’s baptism, 1841), Oil on canvas
, 118 × 164 cm, Städtische Kunstsammlung

Palais Bellevue 25 Schöne Aussicht 2. Memories of violent conflict and related questions of territory shape the constellation of works inside the Palais Bellevue, with much of it confronting issues of trauma rooted in various “disasters of war.” Alternately, the palace’s eponymous beautiful view across the sprawling Auepark below, as well as the resident ghosts of two key figures of the Romantic movement, jointly bend the assembly toward an interrogation of landscape as a political project, to nature as culture.
Artistes : Rebecca Belmore, Ross Birrell and David HardingAgnes DenesBonita ElyGuillermo GalindoRegina José GalindoOlaf HolzapfelSanja IvekovićIver JåksLala Meredith-VulaRosalind Nashashibi, Christos PapouliasDan PetermanAbel RodríguezRoee RosenEva StefaniMary Zygouri

Notre choix :
Rosalind Nashashibi, In Vivian’s Garden (2016), Oil on canvas, 60 × 90 cm; An Audience with the King (2017), Oil on canvas, 140 × 100 cm; Carnation (2017), Oil on canvas, 155 × 115 cm; Dust (2017)
, Oil on canvas, 155 × 115.2 cm; The Exiled Prime Minister (2017), Oil on canvas
, 140 × 100 cm; Pegasus (2017)
, Oil on canvas, 155.5 × 115.5 cm; Winter (2017), Oil on canvas, 155 × 115 cm; Winter 2 (2017), Oil on Canvas, 155 × 115 cm. All works Palais Bellevue.
Vivian’s Garden (2017)
, Digital video transferred from 16 mm film, color, sound
, 30 min.
, Naturkundemuseum im Ottoneum, Kassel
Olaf Holzapfel, includes historical works by Hermann Glöckner, Jakob Ignaz Hittor, Frei Otto, Kristian Sotriffer, Hans Steffen, Dieter Wieland, and other materials
Roee Rosen
Iver Jåks

Torwache 29 Brüder-Grimm-Platz 6.It crowns the grand vista afforded by Wilhelmshöher Allee—a view popular with the cream of Nazi Germany’s military crop, who dreamt up grand designs for the so-called Gauhauptstadt Kassel.The Monument to the Victims of Fascism in Auschwitz-Birkenau by Oskar Hansen and paintings by Edi Hila inside the Torwache reflect upon the ideological knot of urban planning and the politics of axial organization. The exterior of the building is enveloped in an installation by Ibrahim Mahama, whose stitched jute sack collage recounts multiple histories of global trade, individual narrations of possession and dispossession, scars of a larger narrative of migration, as well as technologies of masking and camouflage.
Artistes :
Ibrahim Mahama
Annie Vigier & Franck Apertet (les gens d’Uterpan)
​,
Lois Weinberger : Ruderal Society (1993), Fifteen color prints 21 × 29.5 cm each; Modell (2016) Inscribed clay 47.5 × 21 × 8 cm
Les toilettes

Neue Neue Galerie (Neue Hauptpost) 2 Gießbergstraße 22. Echoing and reconfiguring the old post office as a nexus of distribution, the artists featured here work with the axes between Kassel and Athens as lines of departure and arrival. The art on view explores the labor of dissemination—by mail, on horseback, through bodies or rituals. The concept of redistribution broadens to encompass larger questions about the production of history, of how certain political conditions form a canon that in turn produces certain types of artistic labor. Many of the artworks featured in the main hall, on the mezzanine, and on the top floor (which once served as an employee canteen and rest area) generate critical ideas about intersections in history, articulating the site as a continuously evolving and dissolving heterotopia.
Artistes : Rasheed Araeen, The Reading Room (2016/2017) Steel and glass tables, wooden stools, and copies of Third Text journal
Ross Birrell
Ruth Wolf-Rehfeldt
Ulrich Wüst

Artur Żmijewski

Irena Haiduk
Maria Hassabi

Karlsaue Park 21 An der Karlsaue 20. Four art projects of varying material presences—some sonic, some architectural; some intrusive, some elusive—are scattered throughout the park, which has long been a key documenta site; the early-eighteenth-century Orangerie at its eastern edge, another of Karl’s building projects, also hosts documenta 14 works.
Lois Weinberger Ruderal Society: Excavating a Garden (2017) Installation
 100 × 1.3 × 0.22 m
Benjamin Patterson: When Elephants Fight, It Is the Frogs That Suffer (2016–17), Twenty-four-channel sound installation
, Realization by Bernd Schultheis in cooperation with the Nassauische Kunstverein Wiesbaden, E. Gruhn, and B. Patterson

BALi-Kinos 32 Rainer-Dierichs-Platz 1.BALi-Kinos is located in Kassel’s former central train station.During the one hundred days of the exhibition in Kassel, Grosses and Kleines BALi present a daily screening program, complemented by a display of photographic works and drawings installed in the cinema foyer.
Jonas Mekas,
Loïs Weinberger (dans la gare)


Skulptur Projekte Münster
, jeudi 24 et vendredi 25 août

Musée LWL
Artiste : Richard Serra

Koki Tanaka, Provisional Studies : Workshop#7 How to Live Together and Sharing The Unknown, 2017
Andreas Bunte, Laboratory Life [Laborbedingungen], 2017
Aram Bartholl, 3V,
Hito Steyert, HelloYeahWeFuckDie, 2017
Thomas Schütte, Nuclear Temple, 2017
Pierre Huyghe, After ALive Ahead, 2017
Aram Bartholl, 5V
Jeremy Deller, Speak to earth and it will tell you, 2007-2017
Huang Yong Ping, 100 arms of Guanyin, 1997