Instruments et figures de l’interactivité. 1996-2002

Archive fin du 20e siècle

In Laboratoire « Esthétique de l’interactivité » Université Paris 8 http://www.ciren.org/ciren/laboratoires/index.html

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Cette recherche est à la fois une proposition théorique, une enquête, un manuel et un dictionnaire ayant trait à l’interactivité en art, destinés à une publication évolutive en ligne et à l’édition d’un CD-ROM.nt>L’écran interactif, les installations interactives, requièrent, au stade actuel d’investigation et d’innovation, un travail de délimitation et d’identification d’une écriture spécifique. Les figures, dont il s’agit de poursuivre l’inventaire ou l’invention, sont identifiables à des méthodes d’analyse et de scénarisation ou à des modules de mise en écran interactive. Elles font l’objet d’une typologie logique, d’une dénomination et d’une classification fonctionnelle. De tels instruments ou objets sont conçus à la fois comme modèles, prototypes ou modules à adapter ou directement applicables dans des œuvres ou dans des produits hypermédias.

On étudie la mutation de la prise de vues dans la perspective de l’interactivité, tant pour ce qui concerne le récit que la restitution des interactions, des espaces et des points de vue variables. On expérimente des dispositifs pour le studio et l’extérieur. Les figures concernées par de telles prises de vues sont notamment les bifurcations gestuelles, comportementales et narratives. On décrit les principes de mise en scène et de direction d’acteurs qu’elles impliquent. La notion de montage est fondamentalement touchée par l’inclusion des fonctions interactives de l’œuvre. À une logique du défilement qui est celle du cinéma et de la vidéo qui ne correspond pas pour autant à un récit linéaire se substituent des logiques de déclenchement, de répétition, de bifurcations, de réseaux, de mutations, propres aux procédés de génération et à l’inclusion des lecteurs-spectateurs dans l’oeuvre. On explicite, théoriquement et sur des exemples, l’hypothèse, spécifique aux supports interactifs, d’une continuité de la saisie à la consultation.

La relation au lecteur-spectateur fait appel à des principes fonctionnels et ergonomiques mais encore à des attitudes, situations et événements esthétiques. L’étude pluridisciplinaire d’oeuvres et de titres existants, la conduite de projets expérimentaux, permettent l’approche pragmatique et théorique d’une dramaturgie et d’une scénographie de l’interactivité. 

 

 

et aussi

Le Jardin des modems 1996 in Artifices 4
Dispositif de création partagée (ou non) sur Internet

Projet en « friche » du Laboratoire d’esthétique de l’interactivité pour le serveur « Laboratoire d’art » section Éprouvettes   http://www.ciren.org/ciren/productions/INVITRO/index.html

Chaque ordinateur est le terrain de transplantation de végétaux en images, collectés en direct par les correspondants sur Internet, là où se trouve cet ordinateur relié en direct à une caméra, dirigée sur du « vert à la fenêtre », littéralement. Par les « tiges traçantes » des modems, les images transplantées ici, de ce qui reste irréductiblement planté ailleurs, seront branchées sur le réel, de sorte que le réel continuera à les alimenter. Par cette herborisation optique à distance, se constituera un « herbier » ubiquiste et utopique, en couches de temps potentiellement rafraîchies.
Participez à l’agrandissement du Jardin des modems ! Placez une caméra reliée à votre serveur et regardant le « vert à la fenêtre ». Pour cela il est vous est proposé un logiciel spécialisé d’acquisition et de transmission des images sur Internet.
Durant l’exposition Artifices 4, (6 novembre-5 décembre 1996), dans la Salle de la Légion d’honneur à Saint-Denis (France), une caméra a été dirigée en permanence sur les arbres de la cour de l’école adjacente à la salle d’exposition (images ci-dessus).