Gelée matinale

Tranquille, sous le ciel dégagé, avec peu de monde dans les rues, pas couverte, juste les gants bien chauds, en baskets vert et noir, je cours pour mettre le rythme de ma respiration en ordre. La note : une blanche pour respirer suffisamment, deux noires pour expirer rapidement (la mesure première), deux noires pour respirer et expirer. Pas très fort mais sans s’arrêter. Pas trop profondément mais en envoyant l’oxygène à toutes les cellules musculaires. On peut essayer. Le cœur bat, le poumon se remplit, le muscle s’étire et se contracte. Je ne vois pas le paysage du soleil du matin. Les lunettes de soleil ne vont pas bien au mouvement de jogging bien que certains les mettent trop bien au niveau de leur look. Je n’aimerais pas. J’aime transpirer dans le froid. J’aime quand je me déshabille de mes gants, de mon blouson, de mon écharpe dans la rue en regardant des chiens qui ont l’air gelé. J’aime sentir mon métabolisme quand je me sens bien comme quand je ne me sens pas forcément bien.

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